Fumer du cannabis semble faire oublier les règles de prévention aux étudiantes. La dernière enquête du réseau de mutuelles emeVia, publiée ce 11 février, montre que la sexualité à risque augmente fortement chez les consommateurs de joints, alors que les comportements sexuels sont stables dans la population étudiante générale.
Cette enquête souligne le fossé entre consommateurs et non-consommateurs en matière de sexualité. De manière générale, les étudiants se montrent plutôt prudents : ils sont 90% à se protéger lors du premier rapport. 70% des interrogés le font systématiquement ensuite et ils sont autant à toujours utiliser un moyen de contraception. Ce chiffre en recul se creuse encore chez les consommatrices modérées ou régulières de cannabis pour atteindre moins de 2/3 des jeunes femmes. Conséquence directe : la contraception d’urgence est plus courante chez les fumeuses de cannabis (54%), de même que le recours à l’interruption volontaire de grossesse (IVG), quatre fois plus fréquent.
Les étudiants font également preuve d’une certaine nonchalance envers les infections sexuellement transmissibles (IST). Si la moitié des étudiants a déjà réalisé un dépistage, il s’agit dans la plupart des cas d’un dépistage du VIH. Comme dans le reste de la population, le recours au dépistage des hépatites est relativement faible.