Le bio, bon pour la santé ? C’est ce que va vérifier l’étude Bio-NutriNet, lancée ce 11 février par l’équipe à l’origine du projet NutriNet Santé. Ce volet spécifique à l’alimentation biologique se fixe plusieurs objectifs : comparer les consommateurs de bio avec la population générale, estimer l’apports de contaminants de l’alimentation biologique, caractériser le statut nutritionnel et toxicologique du bio mais aussi préciser le lien entre bio et protection contre les maladies chroniques (cancers, maladies cardiovasculaires, obésité, diabète).
Des questionnaires sur 5 ans
L’étude Bio-NutriNet impliquera au minimum 100 000 consommateurs, dont la moitié d’adeptes du bio. Pour cela, l’équipe de chercheurs en appelle à la participation de 15 000 volontaires supplémentaires, qui peuvent s'inscrire sur le site de l’étude. La durée de suivi sera d’au moins 5 ans.
Les participants à l’étude Bio-NutriNet répondront à divers questionnaires sur leur alimentation, leur activité physique, leurs caractéristiques personnelles (poids, taille, antécédents médicaux). Un questionnaire complémentaire détaillera les raisons qui incitent certains consommateurs à se tourner ou non vers le bio, où ils s’approvisionnent et combien ils dépensent.
Affiner le portrait du consommateur bio
En France, environ 7% de la population est adepte du bio. L’étude NutriNet Santé publiée en octobre 2013 a déjà dressé un premier portrait robot du consommateur d’aliments biologiques. Les consommateurs de bio sont souvent plus éduqués et plus actifs physiquement que les non-consommateurs. Ils mangent en moyenne autant que leurs compatriotes, mais souffrent moins d’obésité ou de surpoids. Cependant, les études menées jusqu'ici n'ont pas permis d'établir avec certitude que manger bio est synonyme de bonne santé. En plus de ces résultats variables, il ne faut pas omettre que la pollution des sols touche également les plantations bio. L'étude Bio NutriNet permettra de mieux appréhender la question en France.