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Fédération Française de Cardiologie

Saint-Valentin : la solitude nuit au cœur

Pour la Saint Valentin, la Fédération de Cardiologie alerte sur les méfaits de la solitude pour le cœur. Souvent plus sédentaires, les personnes seules sont plus à risque de maladies cardiovasculaires.

Saint-Valentin : la solitude nuit au cœur Gerard Fritz / Rex Feat/REX/SIPA




D'après le rapport 2013 sur la solitude des Français de la Fondation de France, l'isolement touche 5 millions de personnes dans l'Hexagone. Alors, en ce jour de la Saint Valentin, la Fédération Française de Cardiologie (FFC) souhaite alerter les Français sur les méfaits de l'absence d'interractions sociales pour le cœur. En effet, d’après de récentes études, les personnes seules ou privées de relations sociales sont plus susceptibles de développer certaines pathologies, notamment celles liées au coeur.


Les personnes seules ont une tension artérielle plus élevée 

La solitude peut en effet avoir des conséquences à long terme néfastes pour la santé, et conduire par exemple à la sédentarité. Cette inactivité conduit bien souvent à la prise de poids, à un stress accru lui-même responsable de tabagisme, ainsi qu'à une mauvaise alimentation et à de l’hypertension artérielle. Résultat : les personnes seules ont une tension artérielle plus élevée. Autre conséquence, leur risque de souffrir prématurément de maladies cardiovasculaires est également doublé comparé aux personnes accompagnées, selon une étude américaine de l’Université de l’Etat de l’Ohio publiée en janvier 2013. Comble du malheur, environ 36 % de ces personnes isolées ignorent leur affection et ne sont donc pas traités. 
Pour le Pr Claude Le Feuvre, cardiologue et président de la FFC, « la prévention cardiaque est très centrée sur la lutte contre l’obésité, le tabac, le cholestérol. En revanche, peu de médecins interrogent leurs patients sur la qualité de leurs interactions sociales, et même s’ils le faisaient, ils ne pourraient pas les prescrire sur ordonnance ! » La tache ne semble donc pas facile pour les médecins. 


Le sexe, bon pour le coeur
La solution pourrait être de conseiller de faire régulièrement de l'activité physique, comme le conseillent tous les cardiologues. Et à l'occasion de la fête des amoureux, la FFC rappelle que l'activité sexuelle est une activité physique comme une autre. D'intensité modérée, elle « sollicite le muscle cardiaque et permet d’activer la circulation artérielle et veineuse, de muscler le cœur et de libérer des hormones de bien-être relaxantes (endorphines).»
De plus, lorsqu'elle est pratiquée régulièrement, elle rend le cœur plus résistant à l'effort. Les hommes et les femmes qui ont au moins deux rapports sexuels par semaine ont ainsi 45 % de risques en moins de développer une maladie cardiovasculaire que ceux qui n’en ont qu’un par mois ou moins.
« Les bienfaits de l'activité sexuelle pourraient être dus à la fois aux effets émotionnels et physiques », confie le Pr Claire Mounier Vehier, cardiologue et 1ère Vice-Présidente de la FFC. Et cette dernière de rajouter que « les hommes et les femmes qui ont une activité sexuelle régulière sont aussi plus impliqués dans une relation intime, ce qui peut radicalement améliorer la santé en réduisant le stress ». 


Les conseils "amour" de la Fédération 
Face à ce constat, la Fédération Française de Cardiologie apporte donc quelques conseils pour sortir de la solitude et préserver un cœur en bonne santé ! Parmi eux, se tourner vers les autres, donner de son temps, avoir une vie affective riche...
« le partage, la volonté d’améliorer le bien-être d’autrui comme le bénévolat, l’empathie... améliorent nettement la santé cardiaque. Ce sont des facteurs d’épanouissement, il est bon de se sentir utile », telle est la prescription du Pr Claire Mounier Vehier. 

(1) Etudes des chercheurs de l’université de l’Etat de l’Ohio (USA), janvier 2013 

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