Dimanche 9 février, Marius, un girafon de 18 mois du zoo de Copenhague était euthanasié, avant d’être dépecé devant le public du parc et donner à manger aux fauves. Si ce comportement avait entraîné un tollé dans le monde entier, il ne semble pas avoir modifié la politique des parcs du Danemark puisque un autre zoo du pays serait sur le point d’abattre une deuxième girafe en parfaite santé. Egalement appelé Marius, la girafe mâle de 7 ans - qui vit dans un enclos avec un autre mâle plus jeune - pourrait faire les frais de l’arrivée dans l’enclos d’une femelle. « Nous ne pouvons pas avoir deux mâles et une femelle. Il y aurait des bagarres », explique Janni Lojtved Poulsen, une gardienne au zoo de Jyllands, situé dans l'ouest du Danemark.
Tout comme son homonyme de Copenhague, Marius la girafe de Jyllands est considéré comme impropre à la reproduction puisqu’il possède des gènes trop communs, ce qui pourrait créer des risques de consanguinité. La gardienne du zoo a expliqué au Guardian que les managers du parc ne seront pas influencés par la vague de protestation qui a suivi l’euthanasie de la girafe de Copenhague : plus de 27 000 personnes dans le monde avaientt signé une pétition pour tenter de la sauver, et le directeur du zoo a reçu des menaces de morts.
Le sort de la girafe de Jyllands attire lui aussi la compassion du public et leur colère vi-à-vis de l’institution zoologique puisqu’une pétition mise en place il y a 3 jours a déjà reçu plus de 12 000 signatures. Jeudi, le président tchétchène Ramzan Kadyrov a offert de recueillir Marius dans le zoo de la petite république russe du Caucase, “par humanisme”.