Parmi les 223 cas de grippe graves recensés par l'Institut de veille sanitaire (InVS) depuis le début de la saison, la quasi-totalité présentaient un facteur de risque de complications correspondant à une indication vaccinale mais n'étaient pas vaccinés. C'est ce que révèle un communiqué de presse diffusé en fin de semaine dernière par l'Institut. Preuve que la vaccination contre la grippe peine toujours à convaincre.
86% des cas graves risquant des complications n'étaient pas vaccinés
En détails, ce communiqué a été publié le vendredi 14 février, soit deux jours après l'annonce du début de l'épidémie grippe, en raison d'une circulation virale au-dessus du seuil épidémique deux semaines consécutives. L'Institut chargé de la surveillance de la grippe précise les caractéristiques des cas les plus gravement atteints, et compare l'épidémie actuelle à celles des années passées.
De façon globale, le nombre de cas graves dénombré par l'InVS avec les services de réanimation est comparable à celui observé en 2010-11 au même moment de l'épidémie, mais il est supérieur à celui observé les deux dernières saisons grippales.
Ainsi, d'après le dernier bulletin de l'InVS, parmi les 223 cas graves, 86 % présentaient un facteur de risque de complications correspondant à une indication vaccinale, mais n'étaient pas vaccinés. Parmi eux, quatre femmes enceintes, et 14 personnes obèses. A l'heure actuelle, ces grippes graves ont déjà provoqué le décès de 18 personnes.
Encore 13 jours pour se faire vacciner
Par ailleurs, le communiqué de presse précise que le Centre national de référence n'a pas mis en évidence d'inadéquation entre les virus circulants et les souches vaccinales.
Surtout qu'il n’est pas trop tard pour agir contre ce virus, comme l'ont rappelé récemment certaines autorités de santé. Pour preuve, l’Assurance Maladie et la Direction générale de la santé qui viennent de prolonger d’un mois la durée de validité des bons de prise en charge du vaccin antigrippal, cela jusqu’au 28 février 2014.
Pour rappel, cette vaccination concerne en particulier les personnes les plus fragiles, c’est-à-dire celles qui pourraient développer les formes les plus graves de cette maladie. Il s'agit notamment des personnes agées de plus de 65 ans, des personnes atteintes de certaines maladies chroniques, ou encore des femmes enceintes et des personnes obèses. Pour ces quelque 10 millions de personnes, la vaccination est prise en charge à 100% par l'Assurance maladie.