Il n'aura passé que quelques heures à l'hôpital, mais toute la presse en parle. Ce lundi, Jacques Chirac a été transféré en ambulance, escortée par deux motards, à l'hôpital américain de Neuilly. L'ancien président de la République souffrait depuis ces derniers temps de douleurs aux jambes et aux genoux. "On soupçonne une violente crise de goutte", a fait savoir son entourage.
Cette maladie, "qui fait un mal de chien mais n'a rien d'alarmant", confie un proche dans Le Parisien, est en fait le résultat d'une accumulation dans le sang d'acide urique, une substance provenant, entre autres, de la dégradation des noyaux des cellules contenues dans les aliments (en particulier des produits d'origine animale). Normalement éliminée par les reins, l'acide urique se dépose sous forme de cristaux dans une articulation et entraîne une inflammation : c'est la crise de goutte. Rien de dramatique en effet, mais une crise de goutte reste rarement isolée. Pour éviter les récidives, il faut notamment éviter l’alcool et ne pas abuser de certains aliments tels que la charcuterie, les abats, les sauces, le gibier, etc. L'amateur de bonne chère Jacques Chirac va donc devoir suivre un régime.
L'entourage de Jacques Chirac a immédiatement communiqué sur cette brève hospitalisation, voulant rassurer. "Rien de grave", "aucune urgence vitale"... Certes, mais toute la presse relève que la santé de l'ancien président de la République ne cesse de se dégrader. En janvier, Bernadette Chirac reconnaissait ses pertes de mémoire. En fin d'année dernière, il avait déjà été opéré d'un calcul au rein. Pour Le Figaro, "Jacques Chirac a été un des grands fauves de la vie politique jusqu'à son départ de l'Élysée en 2007 après deux mandats. Mais depuis son accident vasculaire cérébral, cette force de la nature, toujours en mouvement, n'est plus que l'ombre d'elle-même".