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Dépassements dangereux

Par Philippe Berrebi

MOTS-CLÉS :

Attention, dépassements dangereux ! Il ne s’agit pas de la énième campagne de la sécurité routière mais bien d’un avertissement lancé aux médecins hospitaliers. Une enquête de 60 millions de consommateurs, relayée par vos quotidiens, montre que certains spécialistes, notamment des chirurgiens, peuvent doubler ou parfois même multiplier par dix le montant du tarif d’une opération remboursé par la sécurité sociale.
Pour inciter les meilleurs à ne pas fuir le secteur public, les hôpitaux autorisent les médecins du secteur 2 à pratiquer des dépassements d’honoraires sur 20% de leur activité. Ils sont 1860 dans ce cas. Mais il arrive que certains d’entre eux ne respectent pas le tact et la mesure inscrit dans le code de la Santé publique. La même opération de la cataracte, reprend le Parisien, coûtera  au malade 577 euros en moyenne au CHU de Toulouse et peut aller jusqu’à 1490 euros à l’Hôtel-Dieu à Paris. La sécu remboursera, elle, 272 euros. Son patron, Frédéric Van Roekeghem, précise dans le quotidien que le taux moyen de dépassement est de 81% du tarif de la sécurité sociale pour les praticiens hospitaliers et de 61% pour les médecins libéraux. Et il envisage des sanctions pour ceux qui ne se plieraient pas au rappel à l’ordre. Le président de l’Union des chirurgiens relativise. Selon lui, les tarifs abusifs restent marginaux et limités aux grands professeurs reconnus au niveau international. Les plus gourmands, ajoute le Parisien, améliorent leurs revenus de l’ordre de 70 000 euros par an.