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La crise frappe lorsque l’on a dans le sang un excès d’acide urique prolongé. Se forment alors des cristaux dans les articulations qui déclenchent les poussées. La douleur est brutale et intolérable. L’orteil, qui devient rouge, gonflé, intouchable, car, même si les chevilles, les doigts ou les genoux peuvent être touchés, on ne sait toujours pas pourquoi, c’est majoritairement la base du gros orteil qui est le site privilégiée des dépôts de cristaux. Souvenons nous du capitaine dans PIM PAM POUM ?
La « reine des maladies » et le « mal des rois » ! Des surnoms donnés à l’époque ou le peuple avait faim et où seuls les riches et les puissants pouvaient en être victimes. La goutte a gardé cette image désuète de maladie causée par la bonne chère. En effet, nos nouvelles habitudes alimentaires la rendent plus fréquente.
Mais en fait, l’acide urique provient de la dégradation de la partie la plus noble de notre corps, l’ADN. Lorsqu’une cellule meurt, le noyau constitué d’ADN, s’élimine sous forme d’acide urique. Le nombre de cellules qui trépassent chaque jour étant important -on perd, rien que pour le cerveau, 70 millions de neurones par an! - la production n’est pas négligeable.
Chez les personnes en bonne santé, le rein veille au grain et rejette parfaitement cet acide dans les urines. Alors c’est vrai qu’avec une alimentation riche en bière, sodas sucrés, fast food bons marchés, un excès d’apéritifs ou de digestifs, l’acide urique s’accumule dans le sang puis cristallise dans les articulations.
On connaît la goutte depuis le Moyen Age mais on ne sait que depuis quelques années que pour la développer, il ne suffit pas de trop manger avec la découverte du gène responsable. Car la goutte est majoritairement une maladie familiale et pas seulement une maladie liée au comportement!
Pour traiter, on peut abaisse l’acide urique dans le sang et de nouveaux médicaments savent parfaitement éliminer les stocks excessifs des goutteux. Mais selon l’un des grands spécialistes, le Pr Thomas Bardin, de l’hôpital Lariboisière à Paris, le malade comme son médecin se contentent trop souvent de la disparition des symptômes, laissant alors l’excès d’acide urique vivre sa vie en toute tranquillité et provoquer, en plus de la survenue de nouvelles crises très douloureuses des problèmes cardiaques.