Economies, qualité de soins, moindre occupation des lits… Nombreux sont les arguments en faveur de la chirurgie ambulatoire. Mais qu’en est-il en termes d’infections postopératoires ? Une étude, parue ce 19 février dans le JAMA, démontre qu’elles sont relativement rares.
L’équipe de l’Agence pour la Recherche et la Qualité des Soins du Maryland a analysé les données d’environ 300 000 patients de 8 Etats américains différents. Tous ont subi une opération en chirurgie ambulatoire, c’est-à-dire que le patient quitte l’hôpital dans les 24 h suivant son admission. Les chercheurs ont observé combien d’entre eux ont manifesté une infection du site opératoire dans les 14, puis les 30 jours suivant l’acte chirurgical. Ces événements, bien qu’en tête des infections liées aux soins (20 à 31%), sont relativement rares, concluent-ils.
Deux semaines après l’opération, le taux de visites pour infection est relativement bas : il concerne 3,09 procédures sur 1000. Le chiffre augmente légèrement lorsqu’on étend la durée postopératoire à un mois : il passe à 4,84 %o. C’est globalement autant que dans le cadre d’une hsopitalisation classique. Cependant, 93% de ces visites ont nécessité une hospitalisation.
Le taux d’infection du site opératoire est extrêmement bas. Mais les auteurs de l’étude considèrent que le nombre de patients concernés est considérable, au vu du nombre d’admissions en chirurgie ambulatoire. « Nos résultats suggèrent qu’un accès précoce au médecin ou à un membre de l’équipe chirurgicale aiderait à identifier et traiter ces infections tôt et à réduire la morbidité totale. » En France, les infections du site opératoire sont plus nombreuses - l’Institut de Veille Sanitaire (INVS) estime le nombre d’infection à 0,93%. Mais ces données mêlent chirurgie ambulatoire et chirurgie classique.