ACCUEIL > QUESTION D'ACTU > Cancer du pénis : davantage de cas mais une meilleure survie

+20% en 30 ans

Cancer du pénis : davantage de cas mais une meilleure survie

Par la rédaction

Les Anglais souffrent plus du cancer du pénis depuis les années 1970, mais les chances de survie des patients se sont améliorées.

INNAMORATI/SINTESI/SIPA

20% de cas de cancers du pénis en plus entre 1979 et 2009. Une étude, qui analyse l’évolution de la maladie en Angleterre, signale cette inquiétante progression. Le service de santé britannique (NHS) relativise ces chiffres parus dans Cancer Causes Control.

 

Le taux de survie s'est amélioré

L’étude analyse sur 30 ans l’incidence et la mortalité du cancer pénien en Angleterre, et le taux de survie entre 1971 et 2010. Si le nombre de cas a augmenté, celui des décès a reculé dans la même proportion : la maladie a tué 19% de moins sur la période de suivi. Le taux de survie à un an et à cinq ans a également progressé de 10% dans les deux cas.

 

Plusieurs explications pourraient être à l'origine de cette hausse du nombre de cancers péniens. L’espérance de vie s’est rallongée entre les années 1970 et le troisième millénaire, ce qui augmente mécaniquement le risque d’être atteint d’un cancer. Concernant les meilleures chances de survie, les progrès des pratiques médicales et du dépistage sont évidemment invoqués par l’équipe. Cependant, selon eux, comme « l’incidence [du cancer pénien] a augmenté, il faut développer des stratégies préventives. L’éducation en matière de santé publique à propos des risques des infections sexuellement transmissibles (IST), du tabagisme et d’une mauvaise hygiène génitale est essentielle. Une autre stratégie préventive consiste à vacciner les garçons contre le HPV. »

 

Les signes qui doivent faire consulter

Le NHS salue la volonté de développer les messages de santé publique. « Ne soyez pas timide, demandez à votre médecin généraliste de regarder. Ils ont vu bien d’autres pénis de toutes les couleurs, formes, tailles et odeurs », conseille-t-il avec humour. Mais il recommande de ne pas s’alarmer : l’incidence de la maladie reste modeste et elle tue peu.

Certains symptômes doivent alerter les hommes, mais ils ne sont pas forcément synonymes de cancer du pénis. Ils doivent cependant pousser les hommes à consulter un médecin. Une protubérance, des saignements ou un changement de couleur du pénis ainsi qu’une difficulté à décalotter ou un écoulement malodorant sont autant de signes qui nécessitent une consultation.