C’est un formidable espoir pour les diabétiques insulino-dépendants (de type 1). Ils sont 200 000 en France et 25 millions sur la planète à devoir s’injecter plusieurs fois par jour des doses d’insuline.
Des travaux, menés dans le cadre de deux projets européens (1), pourraient, dans un avenir proche, mettre un terme à ce calvaire quotidien. Les chercheurs ont mis au point un pancréas bio-artificiel capable de produire de l’insuline directement dans l’organisme. Salué par plusieurs journaux, ce dispositif artificiel se présente sous la forme d'une petite poche semi-perméable implantée dans le ventre du patient. Ce réservoir contient une membrane tapissée de cellules vivantes capables de produire l’insuline qui fait défaut chez les diabétiques.
Un système simple en apparence, mais qui a nécessité 20 ans de recherches, précise Hervé Pichon, l’un des concepteurs du projet. Autre avantage, ce dispositif laisse passer dans l'organisme le glucose, l'oxygène, l'insuline et les nutriments, mais pas les molécules du système immunitaire. Le patient n’est donc pas obligé de prendre des médicaments anti-rejet.
Déjà testé avec succès chez de petits animaux, ce pancréas bio-artificiel fait actuellement l’objet d’essais chez le singe et le porc. Dès 2015, il sera expérimenté chez l’homme au CHU de Montpellier en coordination avec l’Université d’Oxford.
(1) Le Centre de transfert de technologie du Mans (CTTM), le Centre européen d'étude du diabète (CEED) à Strasbourg et la société Statice à Besançon.