Contactée par la rédaction de pourquoidocteur, l’Agence de sécurité du médicament (ANSM) a confirmé lundi que la recommandation temporaire d’utilisation (RTU) pour le baclofène dans le sevrage alcoolique était prévue pour le mois de mars. Car à l'heure actuelle, l'Agence est toujours suspendue à l'avis de la CNIL (1), qui se prononcera à la mi-mars en séance plénière sur le dispositif de suivi des patients mis en place pour observer les effets indésirables du produit.
Un dispositif considéré comme "indispensable" pour les différents acteurs de ce dossier en raison notamment du grand nombre de personnes qui pourraient être concernées. Probablement plus de 100 000 patients.
Face à ce dossier informatique incluant des milliers de patients, la CNIL est chargée de faire respecter la protection des données personnelles. Elle a, en effet, pour mission de veiller à ce que le développement des nouvelles technologies ne porte atteinte ni à la vie privée, (...) ni aux libertés individuelles ou publiques.
Une fois cet avis transmis à l'Agence, cette dernière devrait se réunir très vite pour rendre effective la RTU. Cette ultime étape marquera la fin d'une attente longue de plusieurs années pour de nombreux médecins qui réclament depuis longtemps le droit à prescrire du baclofène dans un cadre légal.
(1) Commission nationale de l'informatique et des libertés