Le cœur malade du petit Roland Lian Cung Bawi, 14 mois, vient d’être réparé avec succès grâce au talent de son chirurgien. Mais plus étonnant, ce bébé américain doit le succès de son opération à une imprimante 3D. En effet, alors q'il souffrait d’une malformation du cœur mettant en jeu son pronostic vital, ses parents n’ayant obtenu que des conseils opératoires contradictoires, son chirurgien, Erle Austin, a eu la brillante idée de faire appel à une équipe d’ingénieurs de l’Université de Louisville aux Etats-Unis.
Un modèle 3D du cœur pour une intervention délicate
Grâce à l’imprimante Markerbot Replicator 2X dont disposent ces chercheurs, il a alors été possible de recréer un modèle du cœur de l’enfant, comprenant bien entendu toutes les anomalies. Mais ce qui a le plus aidé ce chirurgien cardiaque, c’est que cette impression a pu être réalisée en doublant la taille réelle du cœur du bébé. Ainsi, le médecin a pu mieux appréhender à l’avance l’organe sur lequel il allait intervenir. Les ingénieurs ont ainsi imprimé le modèle du cœur du petit Roland en trois parties différentes afin que le chirurgien puisse presque se promener à l’intérieur de l’organe et ainsi anticiper plus précisément cette opération délicate.
De nombreuses potentialités médicales
Grâce à cette nouvelle technologie, cette opération a donc pu être réalisé avec succès le 10 février dernier. Mais les avancées médicales envisageables grâce à l’impression 3D sont nombreuses. En juillet dernier, un étudiant en médecine américain avait notamment crée un prototype de plâtre révolutionnaire aéré qui évite donc chaleur, démangeaisons et odeur désagréable.
Par ailleurs, à partir d’un modèle en 3D conçu sur ordinateur, plusieurs équipes dans le monde sont capables de reproduire des tissus vivants. Certaines bio-imprimantes ont déjà été en mesure d’imprimer, par exemple, des cellules souches.
Mais le graal pour les pionniers de cette technologie, serait évidemment de parvenir à imprimer des organes vivants qui pourraient ensuite être greffés. Selon certains spécialistes, on peut raisonnablement envisager les premiers essais cliniques sur l’homme d’ici à dix ans pour des tissus simples tels que la cornée ou la peau.