Vous prendrez bien quelques fraises pour soigner votre cholestérol ? Une étude, menée par l’université polytechnique des Marches (Italie), a montré les bienfaits de ces fruits estivaux pour abaisser les niveaux de cholestérol. Les résultats sont parus dans le Journnal of Nutritional Biochemistry.
23 volontaires ont ajouté 500g de fraises à leur régime quotidien pendant un mois. Ces fruits sont riches en vitamine C et en anthocyanines, dont les vertus antioxydantes ont déjà été démontrées. Des prises de sang ont été réalisés au terme de l’étude et quinze jours après. Leur profil lipidique (taux total de cholestérol sanguin), les marqueurs antioxydants ainsi que la fonction plaquettaire (qui régit la coagulation) ont été analysés.
Moins d'oxydation spontanée
Les bienfaits des fraises ont dépassé les espérances des chercheurs. Le taux de cholestérol HDL (le « bon cholestérol ») n’a pas varié. En revanche, le LDL (« mauvais cholestérol ») et les triglycérides (1) reculent respectivement de près de 14 % et de 21 %. « La fraise est un fruit important dans le régime méditerranéen en raison des nombreux nutriments essentiels et produits phytochimiques qu’elle contient », indiquent les auteurs de l’étude.
Côté lutte contre le stress oxydant, les fraises ont encore prouvé qu’elles étaient bénéfiques. Le taux de malondialdéhyde (2) est réduit de plus de 30 %. Les niveaux de 8-OHdG urinaire et d’isoprostanes, qui favorisent aussi l’oxydation, reculent dans les mêmes proportions. Tous ces paramètres sont toutefois revenus à leur niveau d’origine quand les participants ont cessé de consommer les fraises. Les fruits ont quand même des bienfaits durables : ils améliorent la capacité antioxydante du sang, hausse le taux de vitamine C dans l’organisme et les globules rouges se détruisent moins.
En attendant la saison des fraises, vous pouvez toujours consommer pistaches, pommes, tomates ou poivrons, qui ont eux aussi démontré leurs bienfaits contre le mauvais cholestérol.
(1) Triglycérides : des lipides au même titre que le cholestérol. Un taux trop élevé de triglycérides dans le sang est aussi dangereux qu’une hypercholestérolémie et favorise les maladies cardiovasculaires.
(2) Malondialdéhyde : un composé chimique présent dans les huiles végétales qui manifeste le stress oxydant (phénomène d’oxydation de l’organisme).