Vos yeux vous piquent et vous avez le nez bouché ? C'est normal. De nombresues particules fines se trouvent dans l'air ce vendredi dans la région parisienne. L'Association AirParif a même émis une alerte. Depuis hier, les niveaux de particules fines PM10 étaient élevés mais aujourd'hui le taux symbolique de 80 sur l'indice européen Citeair sera dépassé.
Des particules dangereuses
AirParif s’appuie sur des mesures dans des stations dans l’agglomération parisienne (Paris intramuros et banlieue). Il varie de 0 à 100 avec 5 qualificatifs, de très faible à très élevé. Le taux de particules PM10 devrait atteindre 91 sur 100.
Les particules fines présentent un risque non négligeable pour la santé : elles s’incrustent en profondeur dans les poumons. Elles peuvent y causer des inflammations. Puisqu’elles véhiculent parfois des composés cancérigènes, elles peuvent favoriser la survenue d’un cancer. Chez les personnes fragiles (insuffisance respiratoire ou cardiaque, asthme), elles peuvent être la cause d’une aggravation de l’état de santé cardiaque ou pulmonaire.
Lors de la dernière alerte pollution, le 13 décembre 2013, le Conseil supérieur d’hygiène publique de France (CSHPF) avait émis une série de recommandations lors de pic de pollution. Il déconseille toute activité sportive intense. Pour les personnes fragiles, il n’est pas recommandé de sortir de chez soi en début de matinée et en fin d'après-midi. Cette population doit être attentive à une aggravation de son état de santé.
Pollution au dioxyde d'azote
Les particules fines PM10 ne sont pas les seuls à atteindre des taux élevés en ce vendredi 7 mars. AirParif prévoit que le dioxyde d'azote (NO2) atteigne un taux de 200 microgrammes par m3 d'air en moyenne horaire. Ce niveau dépasse le niveau d'information situé en dessous de 190 microgrammes par m3 d'air.
Le dioxyde d'azote provient essentiellement des voitures. Il est dangereux pour la santé car il irrite les bronches. Sa présence dans l'air s'explique par les écarts de températures de ces derniers jours. Lorsque que les températures augmentent, le dioxyde d'azote a tendance à monter en altitude mais avec les températures froides des ces dernières nuits, il se retrouve piéger au ras du sol.
Pas de solutions pour les particules fines
La présence élevée de particules fines est liée en grande partie à la pollution en milieu urbain. Elles proviennent en particulier de l'activité industrielle, des activités domestiques comme le chauffage ou encore des automobiles particulièrement des véhicules diesel.
Pour l'instant, il n'existe aucun plan permettant d'instaurer une circulation alternée sur les grands axes parisiens en cas de pics de pollutions. L'option avait été évoquée par le gouvernement après le pic de pollution du 13 décembre dernier. La mise en place de la circulation alternée n'est possible qu'en cas de pics de pollution à l'ozone.