Et si une guerre avait lieu en Europe ? Pour éveiller les consciences sur la guerre en Syrie, l’ONG Save The Children UK a choisi de la transposer à Londres (Royaume-Uni). Dans un spot publicitaire, mis en ligne le 5 mars sur YouTube, l’organisation suit l’année d’une petite fille dont l’existence bascule avec le conflit.
Un film court, mais frappant, encadré par deux anniversaires. Au début de la vidéo, la fillette fait face à un gâteau couvert de bougies et est entourée d’une famille heureuse. Un an plus tard, le gâteau est fait de sable, orné d’une petite bougie. Seule la mère de l’enfant lui murmure « Fais un vœu ma chérie. » En une année, le quotidien de la petite fille a été bouleversé : au lieu de dîner chez elle, elle grignote des fruits ramassés dans un parc, son visage est de plus en plus sale, elle perd ses cheveux et tombe malade.
Regardez le spot de Save The Children UK :
Crise sanitaire depuis trois ans
Ce spot illustre les dommages de la guerre syrienne, particulièrement chez les enfants. Cette fillette à l’existence normale, qui finit par fuir les combats et les attaques au gaz, représente tous les enfants syriens qui pâtissent de la guerre civile depuis maintenant trois ans. L’objectif de ce film : « mieux comprendre la crise syrienne (…), imaginer ce qu’on ressent quand éclate une guerre civile dans sa ville natale, faisant volet en éclat sa vie, sa santé, sa sécurité », a expliqué une porte-parole de l’ONG Save The Children. En conclusion du film, une simple phrase pour rappeler que le conflit fait toujours autant de dégâts : « Ce n’est pas parce que ça n’a pas lieu ici, que ça n’a pas lieu du tout. »
Depuis le début de la guerre syrienne, une épidémie de polio fait rage dans le pays. La maladie avait été éradiquée en 1999. La guerre civile cause de nombreux dommages sanitaires à la population : hôpitaux fermés ou détruits, médecins enlevés... A l'occasion d'une campagne de Médecins Sans Frontières, pourquoidocteur avait rencontré le Dr Bernard Leménager. « Même accoucher est devenu extrêmement risqué », expliquait alors ce médecin qui a effectué une mission en Syrie. Dans certaines villes, l'accès des populations aux soins s'est même totalement interrompu depuis le début du conflit.