Démangeaisons, nez qui coule, éternuements… Et si un filtre vous isolait du pollen responsable de ces symptômes allergiques ? Il n’est pas encore commercialisé, mais il existe. Une étude clinique, parue ce 7 mars dans le Journal of Allergy and Clinical Immunology, a comparé l’efficacité du filtre nasal Rhinx, développé par l’université d’Aarhus (Danemark), et un filtre placebo.
Bloquer les allergènes
Ce filtre fait la taille d’une lentille de contact et s’insère dans les deux narines. Selon la densité adoptée, il peut bloquer les différentes particules dans l’air – dont le pollen provenant de l’herbe qui cause le célèbre « rhume des foins. » 10 à 20% de la population française est concernée par cette allergie respiratoire selon le Réseau national de Surveillance aérobiologique (RNSA). Le territoire n’est pas en alerte rouge pour le moment, mais le printemps précoce pourrait déclencher une vague de rhinites allergiques. Un tel dispositif soulagerait donc un bon nombre des patients allergiques.
UNe réduction de 75% des irritations
« Nous allons tester le Rhinix à plus large échelle dans l’année, en collaboration avec la Danish Patient Organisation Asthma-Allergy Denmark. Mais les tests préliminaires dans notre chambre d’allergies nous montrent que le filtre peut à la fois soulager les symptômes typiques, et ne pas causer un inconfort inacceptable quand il est utilisé », explique le Pr Torben Sisgaard, un des auteurs de l’étude.
De légers symptômes persistent après l’insertion du filtre. Mais l’équipe de chercheurs estime qu’il permet des « diminutions médicalement significatives des symptômes nasaux quotidiens par rapport aux placebo. » Les écoulements nasaux, les démangeaisons et les éternuements étaient moins nombreux. L’utilisation du filtre réduit aussi de 75% les irritations de la gorge. Le dispositif permet de respirer par le nez, et n’influence en rien la quantité d’air inspirée. Mais il faudra sans doute attendre quelques années avant de pouvoir acheter un tel produit.