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Semaine mondiale de sensibilisation

Glaucome : 400 000 Français ignorent être atteints

Par la rédaction

A l'occasion de la semaine mondiale de sensibilisation contre la glaucome, les spécialistes rappellent que la moitié des personnes atteintes l'ignore. 

WIDMANN PETER/TPH/SIPA

Pour la deuxième année consécutive, l’Union nationale des aveugles et déficients visuels (UNADEV) s’engage pour promouvoir la Semaine Mondiale du Glaucome qui se déroule du 9 au 15 mars 2014. L’occasion d’offrir un coup de projecteur à cette maladie sans symptômes qui touche pourtant plus d’un million de personnes en France et dont près de la moitié ignore même en être atteint. « C’est une maladie insidieuse, progressive, indolore et pendant longtemps sans symptômes alors qu’elle peut être dévastatrice pour la vision » explique le Pr Philippe Denis, président de la Société française du glaucome (SFG) qui organise une campagne dépistage gratuit à Paris et des conférences d’information sur l’ensemble du territoire français en partenariat avec l’UNADEV. En ce qui concerne le dépistage, il se déroulera dans le cabinet du Bus du Glaucome en présence d’un ophtalmologiste et d’un orthoptiste.

 

Le glaucome, 1ère cause de cécité absolue en France

Bien qu’il peut survenir à tout âge, le glaucome concerne essentiellement la population de plus de 40 ans et le risque de développer cette pathologie augmente avec l’âge, essentiellement après 60 ans. Cette maladie se traduit par une atteinte du nerf optique qui dégénère progressivement en raison d’une augmentation de la pression dans l’œil. Ainsi le champ visuel des malades se réduit au fil du temps jusqu’à aboutir à la cécité totale si le glaucome n’est pas pris en charge médicalement et traité. Dans sa forme la plus courante, cette maladie dite à « angle ouvert » est imperceptible par le patient et évolue généralement assez lentement, sur une quinzaine d’années. D’où l’importance de consulter un ophtalmologiste de façon régulière, pour dépister le glaucome à temps et surtout commencer un traitement permettant d’éviter toute dégradation irréversible du nerf optique.

 

Un dépistage encore très insuffisant en France

L’objectif de cette semaine de mobilisation est donc de faire mieux connaître cette maladie, mais surtout d’encourager les personnes de plus de 40 ans à se faire dépister. En effet, alors que 600 000 patients se font actuellement traiter contre cette pathologie, environ 400 000 Français seraient atteints sans même le savoir. Le dépistage effectué lors des contrôles réguliers chez l’ophtalmologiste consiste en une série de trois examens : une mesure de la tension intraoculaire et de l’épaisseur de la cornée, suivie par un examen du fond de l’œil qui permet de déterminer l’état du nerf optique et enfin, une évaluation de l’altération du champ visuel du patient. Après le diagnostic, le traitement repose alors sur la prescription d’un traitement par collyre qui permet de stabiliser la tension dans les yeux durant toute la vie. Les spécialistes insistent sur le fait que le succès du traitement dépend du respect des posologies et la prise à heure régulière des gouttes. En cas d’échec de ce traitement par collyre, il est désormais possible de proposer aux patients un traitement par laser ou une intervention chirurgicale. Par ailleurs une nouvelle technique par ultrasons est également aujourd’hui proposée en alternative au collyre mais uniquement dans certains grands centres spécialisés. 

 

Installé place de la Nation à Paris du 9 au 15 mars, le Bus du Glaucome devrait réaliser environ 200 dépistages d'ici la fin de la semaine, il effectuera ensuite une tournée dans une vingtaine de villes françaises jusqu'au mois de juillet.