Après une mobilisation des cliniques et hôpitaux privés, la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP) et le ministère de la santé se sont accordés sur un compromis de sortie de crise. C'est l'annonce faite ce mercredi par les deux acteurs de ce conflit amorcé il y a déjà quelques semaines. Pour rappel, 80 % des cliniques et hôpitaux privés étaient entrés en résistance depuis début février pour dénoncer les risques de marginalisation du secteur de l’hospitalisation privée. Pour faire pression sur le gouvernement, la Fédération de l’hospitalisation privée refusait d'accueillir en stage les étudiants en soins infimirmiers.
La fin du boycott des étudiants infirmiers
En conséquence des avancées actées à ce jour, la FHP a aussi annoncé qu'elle allait reprendre l’accueil des étudiants infirmiers dans les établissements privés. Une bonne nouvelle pour ces derniers puisque l'hospitalisation privée accueille tout de même un tiers de ces stagiaires. 32 000 étudiants étaient concernés.
« Nous sommes heureux de reprendre notre activité de formation des étudiants infirmiers. Notre combat ne s’arrête pas pour autant. Nous défendons la juste place de l’hospitalisation privée dans le système hospitalier au service de la qualité des soins pour les patients et de l’efficience pour la pérennité de notre modèle social » ont ainsi déclaré Jean-Loup Durousset président de la FHP, Lamine Gharbi président de la FHP-MCO, le docteur Olivier Drevon président de l’UNCPSY, et le docteur Gabriel Bossy, président de la FHP-SSR dans un communiqué publié aujourd'hui.
Les élèves infirmiers satisfaits annulent leur prochaine manif
En réaction, la Fédération Nationale des Étudiants en Soins Infirmiers (FNESI) se réjouit d'avoir obtenu la levée du boycott de la FHP, cela grâce à la mobilisation d'ampleur du 4 mars dernier, estime-t-elle. Ce jour-là en effet, plus de 14 mouvements d'étudiants en soins infirmiers à travers la France étaient descendus dans la rue. Au total, la manifestation avait compté 5000 étudiants en soins infirmiers sur Paris, 3000 sur Lyon, 2000 sur Bordeaux… « Mais le plus bel exemple est celui de Cholet où les 180 étudiants de l’ Institut de formation en soins infirmiers (IFSI) s’étaient réunis en sitting devant la clinique et ont finalement réussi à obtenir la réintégration des étudiants dont les stages avaient été supprimés », rappelle la FNESI. Conclusion de la Fédération, les ESI ont gagné en faisant entendre leurs voix !
Ces derniers annulent donc leur prochaine manifestation prévue demain jeudi 13 Mars.