Comme les Américains, les sujets de la couronne britannique sont très fans de fast-food en tout genre. Lors de la dernière décennie, le nombre de ces restaurants a explosé, entraînant une augmentation de 29% de la consommation de cette nourriture. Sur le chemin entre leur maison et leur travail, certains Britanniques croisent pas moins de 32 enseignes de restauration rapide. C'est le constat que viennent d'établir des chercheurs de l’Université de Cambridge, dans le British medical journal.
32 fast-foods près de chez soi pèse sur la balance
Les chercheurs se sont intéressés aux habitudes alimentaires et au poids de 5500 personnes ayant participé à une enquête sur le style de vie des Britanniques en 2011. Ils ont analysé les résultats en les compilant avec le nombre de magasins alimentaires de vente à emporter autour de leur logement. Ils ont découvert que les personnes ayant un plus grand nombre de fast-foods autour de chez eux consommaient 5,7 grammes de nourriture issue de la restauration rapide de plus que des personnes dans une zone moins exposée.
Après avoir analysé le nombre de fast-foods et sa consommation, les chercheurs ont aussi découvert qu’il y avait un lien entre l’Indice de Masse Corporel (IMC) et le nombre de fast-foods dans la zone d’habitation. Pour une personne qui habite dans une zone remplie de fast-foods, son IMC est 1,21 points au dessus de l’IMC d’une personne peu exposée. Et pire encore, ils ont constaté qu’une personne plus exposée à deux fois plus de risques de devenir obèse qu’une personne normalement ou peu exposée.
La restauration rapide pas seule responsable
Aujourd’hui, 23% de la population britannique est obèse ce qui place le Royaume-Uni à la 7ème place des nations les plus « grosses ». Et si les fast-foods sont les loins d'être les seuls responsables du surpoids, il faut quand même noter qu'en 2013, plus de 50% des repas consommés en Grande-Bretagne étaient des burgers ou des kebabs. Ces mauvais chiffres ont alerté le gouvernement britannique qui tente maintenant depuis quelques années d’endiguer l’obésité. Des campagnes de prévention, des chefs superstars comme Jamie Oliver qui se font les avocats de la nourriture saine dans les écoles ne suffisent pas à contenir l’obésité.
Dans un éditorial portant sur cette étude, Kathryn Neckerman de la Columbia Population Research Center in New York. L’auteur propose d’arrêter de s’attaquer au fast-food en tant que tel. Elle pense qu’il faut se concentrer sur le contenu des assiettes pour essayer de les rendre meilleures pour la santé.