La légionellose frappe la région nantaise ! Avec cinq malades et deux morts depuis le mois de janvier, cette infection potentiellement grave causée par une bactérie, la légionnelle, inquiète les habitants de Loire-Atlantique. Plus troublant encore, le silence des autorités locales.
Dans un dossier publié ce mardi 18 mars, le quotidien local Presse Océan indique qu'une nouvelle alerte à la légionellose touche actuellement un ensemble d’immeubles regroupant plus de 200 foyers, quartier Zola, à Nantes. Et vendredi soir, un courrier individualisé a même été envoyé à chaque occupant du secteur, pour les inciter à nettoyer pommeaux de douche et robinetterie, des zones de contamination potentielles.
Enfin, le site confirme que tout récemment, un habitant de 75 ans a été frappé par « une légionellose grave » et hospitalisé en urgence.
Des habitant choqués par le mutisme des autorités locales
Face à cette menace, de nombreux habitants de la résidence ont déploré le manque de transparence dans la gestion de cette crise par les autorités locales, rappelant qu’initialement, une simple affiche placardée dans les halls d’entrée valait pour avertissement et pour consignes de sécurité.
Pour preuve de ce mutisme, « aucune information n’a filtré sur ces décès », relèvent les journalistes de Presse-Océan. Ces derniers, qui ont contacté l’Agence régionale de santé locale, affirment que celle-ci n’a pu donner aucun renseignement précis sur les victimes ou leur lieu de résidence. Et ces derniers de conclure en indiquant qu'un cas de légionellose a été déclaré dans une maison de retraite, « dans le plus grand secret », écrivent-ils.
Plus de 1000 cas de légionellose en France chaque année
Pour rappel, les premiers symptômes de la légionellose pulmonaire ressemblent à une grippe et apparaissent progressivement en deux à trois jours. Des troubles digestifs peuvent également être observés (diarrhées, nausées et vomissements) ainsi que des troubles neurologiques (confusion, désorientation, hallucinations, voire coma). Des signes de maladie pulmonaire apparaissent ensuite : difficultés respiratoires, fatigue au moindre effort, toux, fièvre élevée, etc.
Selon l'Institut de veille sanitaire (InVS), le bilan des cas de légionellose en France est à la baisse depuis 2005. Un résultat rassurant malgré une augmentation ponctuelle du nombre de cas en 2010. En 2011, 1170 cas ont été déclarés en France, parmi eux, 114 en sont morts.