C’est aujourd’hui la fin de la semaine des mathématiques. L’occasion de reparler de théories plus ou moins farfelues concernant les prédispositions des élèves pour les mathématiques, comme la bosse des maths ou autres facilités selon le sexe… Une récente étude vient pour sa part de conclure que les enfants ayant un bas poids par rapport à leur âge gestationnel, auraient statistiquement plus de difficultés en maths que les autres. Il s’agit donc d’une majorité d’enfants nés très prématurément, avant 32 semaines de grossesse. Ils auraient près de 40% de risque d’avoir des difficultés générales en mathématiques, comparé à 15% pour ceux qui sont nés à terme (entre 39 et 41 semaines de gestation).
Pas plus de risque de souffrir de dyscalculie
Mais par contre, le risque de souffrir de dyscalculie n’est pas significativement accru entre les enfants prématurés et les enfants nés à terme, relève l’étude (22% contre 13,7%). La dyscalculie est un trouble spécifique de calcul qui « apparaît dans les premières années du développement de l’enfant, se traduit par une incompréhension du dénombrement, des difficultés de mémorisation et d’apprentissage des tables d’addition et de multiplication » d’après l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Ce trouble est indépendant des facultés générales d’intelligence.
Menée par des chercheurs allemands et anglais, l'étude a été publiée dans le Journal of Pediatrics et a étudié les données de plus de 900 enfants. En conclusion, les auteurs de l’étude notent que les enseignants devraient être au courant de ces paramètres, afin de mieux appréhender leurs éventuelles difficultés en mathématiques.
Le 18 mars dernier, une étude révélait que l’angoisse des maths exploitait des prédispositions génétiques. Manifestement, les performances des élèves dans cette discipline n’a pas fini de passionner les chercheurs…