La chaleur peut tuer, mais tout dépend de son lieu d'habitation. Et mieux vaut ne pas vivre dans les quartiers les plus défavorisés de Londres ou du sud de l’Angleterre. En effet, des chercheurs ont étudié les records de température et la mortalité au Royaume-Uni entre 2001 et 2010. Ils ont constaté que le risque de décéder d’une maladie cardiovasculaire ou respiratoire augmentait de 10% quand la température grimpait de 1 degré par rapport aux températures moyennes estivales. Les districts les plus vulnérables sont les quartiers défavorisés de Londres, tels que Hackney et Tower Hamlets, avec un risque de décès doublé les jours les plus chauds. Ces travaux, menée par des chercheurs de l’Imperial College de Londres, sont publiés dans Nature Climate Change.
1550 décès supplémentaires
Les chercheurs ont fait des projections et ils estiment qu'un été plus chaud de 2 degrés comparé aux températures moyennes pourrait causer 1 550 décès supplémentaires. Et la moitié de ces décès surviendrait dans 95 des 376 districts, chez les personnes âgées de plus de 85 ans. 62% des victimes seraient des femmes.
Selon les auteurs, cet impact plus important de la chaleur peut être due à une concentration des populations les plus vulnérables dans certains quartiers, avec un moins bon accès à des soins de qualité. Les chercheurs insistent donc sur l’importance de l’information du public sur les risques liés aux fortes chaleurs.