7 heures de sommeil en moyenne pour les Français. Selon un sondage de l’Institut du Sommeil et de la Vigilance (INSV) et de la MGEN, révélé à l’occasion de la 14e Journée du Sommeil, un tiers des actifs sont en dette de sommeil. Un déficit qui se répercute dans les transports, lorsqu’ils se rendent au travail.
Nuits courtes, insomnie, réveils…
« Les conducteurs français ont perdu depuis 15 ans l’équivalent d’une nuit de sommeil chaque année. Cette dette chronique de sommeil a une incidence directe sur leur état d’éveil lorsqu’ils prennent la route. C’est pourquoi il convient de rappeler l’importance de réaliser des pauses régulières et de faire une courte sieste lorsque le besoin s’en fait sentir », affirme dans un communiqué Bernadette Moreau, déléguée générale de la Fondation VINCI Autoroutes.
Nuits trop courtes, insomnies ou encore nuits entrecoupées… Nombreuses sont les raisons de la dette de sommeil chez les Français. Tous ne choisissent pas de la combler immédiatement. Mais parmi les passagers (covoiturage ou transports en commun), plus d’un tiers profite du trajet pour rattraper le manque de sommeil. « Bien vite j’ai trouvé la solution, ou plutôt, mon corps l’a trouvée », explique Michel, 36 ans à l’INSV. « Je m’installe dans le train… Et je dors. Bien programmé, je trouve le sommeil immédiatement et me réveille quelques minutes avant l’arrivée, en forme.»
Les « siesteurs » somnolent plus
Le problème de la dette de sommeil se pose chez les conducteurs. 17% d’entre eux avouent avoir somnolé au moins une fois par mois et 10% s’être endormis au moins une fois. Le plus souvent, ceux qui vivent loin de leur lieu de travail souffrent le plus du manque de sommeil. « Plus les actifs habitent loin de leur travail, plus long est leur trajet et plus ils sont obligés de se lever tôt », analyse le Pr Damien Léger, président de l’INSV.
Pour récupérer, les actifs choisissent de dormir davantage le week-end ou font une sieste au moins une fois par semaine. Paradoxalement, les « siesteurs » sont plus victimes de somnolence que les autres actifs. Pour lutter contre l’assoupissement dans les transports, l’INSV recommande plusieurs mesures aux actifs. Savoir s’arrêter est le maître mot. Mais pour les personnes davantage frappées par le manque de sommeil, il est essentiel d’aménager son mode de transport – et ne pas hésiter à opter pour les transports en commun lorsqu’on est à risque d’endormissement. L’Institut cite en modèle le Japon, où les actifs n’hésitent pas à profiter de leur trajet en métro pour sommeiller.