Plainte sans suite contre l’anticoagulant de nouvelle génération (NACO) Pradaxa. Me Philippe Courtois, avocat des plaignants, a annoncé ce 26 mars la décision du parquet de Paris, confirmant les informations de RTL.
« Je trouve cette décision hâtive et aberrante », a déclaré l’avocat à l’AFP, citant des éléments démontrant que l’étude précédant la mise sur le marché du Pradaxa était « tronquée. » Les familles de quatre personnes traitées par ce médicament et décédées d’hémorragies « incontrôlables » ont déposé plainte pour homicide involontaire en octobre 2013. Elle s’adressait au fabricant, Boehringer-Ingelheim, et à l’Agence de sécurité du médicament (ANSM). Les familles reprochent à l’Agence d’avoir méconnu les principes de précaution et de prévention sur le risque hémorragique du médicament. Selon Me Courtois, le Pradaxa ne devrait pas être prescrit aux personnes âgées. Il a annoncé qu’une nouvelle plainte sera déposée, avec constitution de partie civile dans le but d'obtenir la désignation de juges d’instruction.
Les NACO sont apparus sur le marché en 2008, prescrits en prévention des AVC après une opération, mais aussi chez les patients atteints de fibrillation auriculaire ou de troubles du rythme cardiaque. Peu avant la plainte, l’ANSM a prévenu le laboratoire Boehringer-Ingelheim que « les événements hémorragiques majeurs, y compris ceux ayant entraîné une issue fatale » s’appliquaient aussi aux NACO et que les prescripteurs n’étaient « pas suffisamment informés de la prise en charge des risques hémorragiques. »