Mardi, un rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), relayé par toute la presse, révélait que la pollution atmosphérique avait tué 7 millions de personnes en 2012 dans le monde. L'air pollué serait donc responsable d'un décès sur huit sur la planète. Et la France connaîtra demain en Ile-de-France, un deuxième épisode qualifié de « pic de pollution aux particulines fines. »
Un pic moins long que le précédent
En effet, avec un taux en particules fines dans l'air de 55 µg/m3 en moyenne aujourd'hui et 75 demain, Airparif prévoit un risque de dépassement du seuil d'information (au-delà de 50 microgrammes par m3 sur 24 heures) et d'alerte pour la journée du jeudi 27 mars. Pour expliquer ce phénomène, Airparif précise que les niveaux soutenus prévus pour demain sont en grande partie liés « aux conditions météorologiques de saison (dépression avec absence de vent) pouvant entrainer une accumulation des particules fines en soirée et tôt le matin. »
Toutefois, le réseau chargé de surveiller la qualité de l'air en Ile-de-France se veut rassurant, indiquant que, d’après Météo France, les conditions sont différentes de celles constatées du 11 au 14 mars dernier.
« Les inversions de températures devraient durer moins longtemps sur la journée du fait des mouvements ascendants permettant le brassage de l’air », est-il écrit. « A ce stade, il n’est pas possible de déterminer une prévision à moyen terme ni d’anticiper un épisode de longue durée avec des dépassements du seuil d’alerte », conclut le communiqué de presse.
Comment diminuer les risques pour les plus sensibles
Enfin, il semble utile de répéter que lorsque le seuil d'information à la pollution est dépassé, les sujets les plus sensibles (enfants asthmatiques ou malades, personnes cardiaques) doivent prendre certaines précautions avant de sortir. D'après les spécialistes de l'air et les autorités de santé, elles devront notamment éviter les activités physiques importantes en extérieur et se tenir éloigné des sources de pollution (axes autoroutiers, périphérique parisien).
Et pour faire baisser ces taux élevés en particules fines, les pouvoirs publics avaient usé de la méthode forte lors du dernier pic. Paris et 22 communes voisines avaient ainsi mis en oeuvre, le 17 mars dernier, la circulation alternée. Une mesure qui n'avait été expérimentée qu'à une seule reprise, en 1997, et qui doit faire prochainement l'objet d'un bilan par Airparif.
De plus, le métro et tous les autres transports en commun franciliens avaient été gratuits durant plusieurs jours. Le but, inciter les habitants à délaisser leur voiture au profit des transports en commun moins polluants.