Aux Etats-Unis, 80 % des jeunes de 12 à 19 ans consomment des boissons sucrées. Leur consommation en excès inquiète les autorités américaines. Depuis des années, l’administration américaine lance des programmes pour sensibiliser la jeunesse face aux dangers du sucre et des matières grasses . Sans obtenir de résultats tangibles.Une étude américaine a cherché à savoir si une manière alternative de faire de la prévention pouvait influer sur la consommation de boissons sucrées.
« Sodabriety », une méthode efficace
Le projet de « Sodabriety » (sobre de toutes consommations de soda) a été lancé par les chercheurs de la Ohio State University dans deux lycées de la zone rurale de l'Ohio. L’expérience a duré 30 jours. Le but était de permettre à des lycéens de participer à une compétition basée sur la santé. Toute la campagne de prévention a été créée par plusieurs élèves des deux lycées. L'idée était de proposer aux jeunes de consommer moins de boissons sucrées et de soda pendant un mois.
186 lycéens ont participé à l’étude et l’influence de cette nouvelle campagne a été conséquente. Avant le projet, 63% des élèves reconnaissaient boire des boissons sucrées plus de trois fois par semaine. Au bout des 30 jours d’expérience, seulement 7,2 % des élèves consommaient des boissons sucrées à ce rythme ! L’effort des lycéens ne s'est pas arrêté après la fin de l’expérience. Les chercheurs ont constaté que 60% des élèves buvaient moins de trois boissons sucrées par semaine même un mois après la fin de l'étude.
Laureen Smith, directrice de cette étude, a eu la surprise de découvrir que les étudiants ont compensé par eux-mêmes leurs besoins de boissons sucrées en buvant de l’eau. « Avant l’étude, la consommation en eau des étudiants était ridicule. Mais nous avons vu une véritable amélioration » déclarait Laureen Smith. Et les adolescents ont témoigné avoir perdu du poids et ont reconnu se sentir beaucoup mieux après les 30 jours.
Le Midwest américain est réputé pour être une des zones où le diabète et l’obésité font le plus de ravages sur la population. Laureen Smith espère que ce type d’expérience pourra permettre de réduire la propagation du diabète de type 2 dans les zones rurales.