Votre médecin l’a prescrit, votre pharmacien va vous accompagner. A partir de l’automne, prévient le journal Le Monde, les pharmaciens seront rémunérés pour assurer des missions de prévention, de dépistage et d’éducation thérapeutique. Ces nouvelles attributions prévoient également d’accompagner les malades pour le suivi des traitements. Quatre types de patients seront concernés, précise le quotidien : ceux qui sont atteints d’une angine, qui sont sous traitements anticoagulants, qui ont recours à des substituts de drogue ou enfin les femmes qui ont besoin d’une pilule du lendemain. Par la suite, les diabétiques, les asthmatiques ou ceux qui souffrent d’hypertension pourront bénéficier de ces « entretiens pharmaceutiques ». D’une durée d’un quart d’heure environ, ils se dérouleront dans un espace spécialement aménagé dans l’officine. Si le pharmacien détecte une réaction anormale avec le traitement, indique la journaliste Audrey Garric, il devra en référer au médecin traitant.
Ces mesures, saluées par la profession et les associations de patients, devraient permettre de réduire les problèmes liés à la mauvaise observance des médicaments et à l’abandon des traitements. Mais elles on aussi une vertu économique. La baisse continue des prix des médicaments fragilise, par contrecoup, la profession de pharmacien. Leurs revenus ont baissé de 4% et une centaine d’officines ont mis la clé sous la porte. L’idée des pouvoirs publics est de rémunérer le conseil et de limiter la part de la marge commerciale réalisée sur la délivrance des médicaments. En clair, l’Etat veut peser sur la consommation pharmaceutique.
La sécurité sociale et les mutuelles devraient prendre en charge ce conseil pharmaceutique. Mais avec quelle répartition ? Une question délicate, admet Audrey Garric.