Les enfants nés de mères porteuses n’ont pas les mêmes droits que les autres. Et notamment, celui de bénéficier de la présence de leur maman pendant un congé parental. En France, la question ne se pose pas, puisque la gestation pour autrui (GPA) est interdite. Mais l’Europe, divisée sur la question, est aussi en pleine contradiction, comme le révèle aujourd’hui le journal Libération. « Non, l’Europe n’est pas prête à donner les mêmes droits aux mères "naturelles" et à celles qui passent par le ventre d’une "porteuse" », lance la journaliste Marie-Joëlle Gros à tous ceux qui affirment que la GPA est reconnue sur le Vieux Continent. « Baratin total », affirme le journal.
Et le quotidien de relater plusieurs affaires pour conforter ce constat. La loi britannique autorise « les mères commanditaires » à recourir à la GPA. Qu’il s’agisse de cette Irlandaise, privée d’utérus, qui a fait appel à une mère porteuse en Californie, ou de ce couple d’Anglais qui a obtenu l’autorité parentale après la naissance d’un enfant né d’une mère porteuse.
« Ces deux femmes ont demandé un congé payé équivalent au congé maternité ou à un congé d’adoption, poursuit le quotidien. Refus de leurs employeurs ». Elles ont alors saisi la justice européenne. Sans succès. Celle-ci a estimé « qu’une femme qui a recours à la gestation pour autrui ne peut être comparée à une femme qui, après avoir été enceinte et avoir supporté les contraintes physiques et mentales de la grossesse, donne naissance à un enfant ».