La menace Ebola se rapproche. La France a décidé de prendre des mesures pour se protéger, révèle en exclusivité le Parisien. L'épidémie de fièvre hémorragique qui sévit en Guinée depuis janvier a déjà fait 83 morts. Après l'identification de 2 cas dans le Libéria voisin, le Sénégal a décidé de fermer ses frontières, l'Arabie Saoudite de ne plus octroyer de visa pour les pèlerins venant de Guinée, et, plus près de nous, le Maroc a renforcé son dispositif de contrôle aux frontières. Aujourd'hui, selon les informations du Parisien, c'est donc au tour de la France de « renforcer son niveau de vigilance face au risque d'apparition d'un cas de virus Ebola sur le territoire national ».
Concrètement, pour se protéger contre des cas importés de virus Ebola, la France a pris trois types de mesure. Tout d'abord, vigilance accrue dans les aéroports et les avions : « Dans l'hypothèse où les symptômes se déclareraient lors d'un vol Guinée-Paris, Air France a assuré une information spécifique auprès du personnel navigant de façon à ce que les premières mesures d'isolement d'un passager malade soient mises en place pendant le vol et les autorités aéroportuaires immédiatement alertées », précise une note de la Direction générale de la santé que révèle le journaliste Marc Payet.
Des instructions ont aussi été données aux hôpitaux pour faire face à un cas éventuel d'Ebola, et notamment pour prendre toutes les précautions avec les prélèvements effectués afin d'identifier le virus. Enfin, le ministère des Affaires étrangères « déconseille de se déplacer ou de séjourner dans la zone de l'épidémie ». « Il est également recommandé de se tenir informé des directives sanitaires émises par les autorités guinéennes et des messages de sécurité de l’ambassade de France à Conakry, de respecter strictement des règles d’hygiène, et de s’abstenir de consommer de la viande de brousse », précise le ministère dans un communiqué.
Pour le Dr Sylvain Baize, spécialiste d'Ebola à l'Institut Pasteur, interrogé par le Parisien, le risque d'importation du virus en Europe « est une possibilité que l'on ne peut malheureusement pas exclure, mais elle n'est pas très probable ».