L’Ethiopien Kenenisa Bekele vient de remporter le Marathon de Paris… et il est certainement un bon exemple de santé cardiovasculaire. Selon une étude présentée au Congrès annuel de l’American College of Cardiology, l’entraînement au marathon (42 km) est excellent pour le cœur des hommes.
Au moins un facteur de risque
Le nombre de marathons ne cesse d’augmenter, de même que celui des participants. Une bonne initiative, comme le montre cette étude menée sur 45 marathoniens amateurs. Agés de 35 à 65 ans, tous ont préparé le marathon de Boston de 2013. La moitié d’entre eux avaient déjà participé à plus de 3 courses de ce type. Dans le cadre de l’étude, ils ont adhéré à un programme d’entraînement de 18 semaines. Celui-ci incluait différents types de courses (endurance, en groupe), des conseils alimentaires et sur la course. Les participants ont couru entre 19 et 57 km par semaine, la distance augmentant progressivement.
Avant et à l’issue du programme, les participants ont subi une batterie d’examens médicaux. Leur santé cardiovasculaire a été examinée avec précision : exercices cardiopulmonaires, imageries du cœur, évaluation du cholestérol… La moitié des coureurs amateurs possédaient au moins un facteur de risque. A la veille du marathon, le dernier examen a révélé une amélioration globale de la santé.
Le cœur change de forme
Le taux de mauvais cholestérol (LDL) a chuté de 5%, celui de cholestérol global de 5 % et de triglycérides de 15%. L’IMC a peu évolué (-1%) mais les participants étaient déjà en très bonne santé avant d’entrer dans le programme d’entraînement. La consommation d’oxygène a également progressé de 4 %. Et le cœur des coureurs a changé : ils ont « connu une modification cardiaque – avec une amélioration dans la taille, la forme, la structure et le fonctionnement du cœur », explique Jodi Zilinski, chercheur principal. « Même au sein de cette population relativement saine, les indices clé de santé cardiovasculaire se sont améliorés. »
Cette étude seule, n’assure toutefois pas les bienfaits du marathon. Elle ne concerne qu’une population restreinte : des hommes, d’âge moyen et en bonne santé, qui se sont déjà entraînés à une course de ce type. En revanche, les vertus d’une activité physique régulière, moins intense qu’un marathon, sont déjà connues pour l’ensemble de la population.