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Journée mondiale de la Santé

Palu, dengue... : les maladies vectorielles font 1 million de morts par an

Par Laetitia Méchaly

Les maladies à transmission vectorielle, telles que le paludisme ou la dengue menacent la moitié de la population mondiale. Elles pourraient être rayées du globe, estime l'OMS qui leur consacre sa journée mondiale. 

DAVID RENGEL/CORDON PRESS/SIPA

"Petits mais dangereux", c'est le slogan de l'Organisation mondiale de la Santé pour ce 7 avril 2014, journée mondiale de la Santé, consacrée aux maladies à transmission vectorielle.

Ces maladies regroupent, entre autres, le paludisme, la dengue, la schistosomiase, la maladie de Lyme, la leishmaniose ou encore la fièvre jaune et sont véhiculées par des insectes tels que les moustiques, les mouches, les tiques ou les gastéropodes. La plus fréquente de ces maladies et sans doute la moins connue en Occident, la schistosomiase, transmise par les gastéropodes, touche environ 240 millions de personnes dans le monde.


Plus d'un milliard de personnes infectées chaque année

Chaque année, plus d'un milliard de personnes sont infectées et plus d'un million meurent de ces maladies. Un fléau mondial qui pourrait pourtant être évité.  "On pourrait sauver nombre de vies et éviter bien des souffrances si l’on accordait une plus grande importance à la lutte antivectorielle dans l’action sanitaire mondiale. Des interventions simples et économiques comme les moustiquaires imprégnées d’insecticide ou la pulvérisation d’insecticide à l’intérieur des habitations ont déjà permis de sauver des millions de vies, a déclaré le Dr Margaret Chan, directeur général de l’OMS. Personne au XXIe siècle ne devrait mourir de la piqûre d’un moustique, d’un phlébotome, d’une simulie ou d’une tique."


Des maladies qui réapparaissent en Europe

Les maladies à transmission vectorielle touchent les populations les plus démunies, celles ne bénéficiant pas d'eau potable et victimes de malnutrition. Pour rayer ces maladies de la surface de la terre, l'OMS appelle notamment à favoriser un accès à l'eau potable, à l'assainissement et à l'hygiène, trois mesures nécessaires pour endiguer et éradiquer ces maladies tropicales. D'autant plus que beaucoup de ces maladies ont refait surface au cours des dernières années dans de nombreuses parties du monde. Et même en Europe. En effet, le paludisme est réapparu en Grèce pour la première fois alors qu'il avait disparu depuis quarante ans.