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3 chercheurs intoxiqués

Ouverture d'une enquête pour empoisonnement à l'Institut Gustave-Roussy

Par la rédaction

L'institut Gustave-Roussy, premier centre de lutte contre le cancer en Europe a porté plainte lundi 7 avril pour tentative d'empoisonnement après l'intoxication de trois chercheurs.

RICHARD B. LEVINE/NEWSCOM/SIPA
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L'institut Gustave-Roussy, grand centre de lutte contre le cancer situé à Villejuif, dans le Val de Marne a annoncé qu'il avait déposé plainte lundi pour tentative d'empoisonnement sur trois de ses chercheurs. Les faits remontent à une dizaine de jours. Les scientifiques ont été pris de maux de ventres, de vomissements et d'étourdissements après avoir bu un café préparé avec de l'eau chauffée dans une bouilloire de leur salle de pause. Pris en charge par le SAMU et les pompiers, ils ont dû être hospitalisés jusqu'au soir.

 

De l'azoture de sodium dans les cafés

Les analyses ont révélé que la bouilloire contenait des traces d'azoture de sodium, une substance chimique toxique qui s'utilise notamment dans les airbags des voitures et comme agent de conservation dans certaines solutions d'analyses biologiques. La direction a également fait analyser l'eau du robinet, qui ne présentait aucune anomalie. Un salarié de l'Institut a déclaré qu'il avait fait chauffer de l'eau la veille dans cette bouilloire mais qu'il n'avait pas bu son café en raison d'un goût étrange.

 

Les enquêteurs pensent qu'il s'agit d'un acte volontaire. Charles Guépratte, directeur général adjoint de l'Institut Gustave-Roussy a déclaré à la presse que «compte tenu de la concentration mesurée sur les échantillons, on peut exclure la maladresse». Il a ajouté «la direction considère que c'est forcément intentionnel et qu'il s'agit d'un acte de malveillance, même si nous n'avons pas d'explications, ni même l'idée d'un mobile.» En attendant les résultats de l’enquête, l’Institut a décidé de renforcer la surveillance de l’unité de recherche, notamment en déployant des agents de sécurité.