Depuis 2011, les médecins libéraux peuvent percevoir un complément de rémunération. Cette « prime à la performance » est conditionnée par plusieurs objectifs de santé publique qui doivent être remplis par le médecin traitant : modernisation du cabinet médical, réduction des prescriptions d’antibiotiques ou d’arrêts de travail, préférence aux médicaments génériques, réalisation de vaccins saisonniers, gestion du dossier médical personnel (DMP), etc. Alors, deux ans après la mise en place de ce système censé inciter les généralistes à améliorer leur pratique, l'assurance maladie présente ses premières conclusions. Face aux défis de rationaliser le suivi des patients et gagner des points en matière de prévention, le bilan est satisfaisant. « Le taux d'atteinte des objectifs de la rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP) des médecins généralistes a en effet progressé de près de 9 points en un an, passant de 51,7 % en 2012 à 60,4 % en 2013 », s'est félicité ce jeudi dernier au micro de pourquoidocteur, Frédéric van Roekeghem, directeur général de l'assurance maladie.
Ecoutez Frédéric Van Roekeghem, directeur général de l'assurance maladie : « Sur le suivi des patients chroniques et l'efficience de la prescription il y a du progrés. Le point le plus délicat reste la prévention où on progresse peu encore...»
Et pour expliquer les raisons pour lesquelles les médecins libéraux adhèrent de plus en plus à ce nouveau système, peut-être faut-il aller chercher du côté du montant des chèques versés par l'assurance maladie. Les médecins libéraux ayant adhéré à la ROSP ont perçu en moyenne 4 003 euros au titre de 2013, soit une dépense nette de 267 millions d'euros pour l'assurance maladie.
En détails, les médecins généralistes traitants ont perçu, en moyenne, 5 774 euros (+16 % en un an). Et les spécialistes, qui ne sont concernés principalement que par le volet organisation du cabinet, 1 082 euros.