En plein débat autour du Gardasil, une nouvelle étude vient montrer l’intérêt de la vaccination contre le papillomavirus. Il s’agit d’un travail conduit par le Public Health England entre 2010 et 2012, et qui vient d’être présenté à un congrès de spécialistes. L’étude, menée auprès de plus de 4 000 femmes, a montré qu’une jeune fille sur cinq âgée de 16 à 18 ans, sexuellement active, était infectée par au moins un des deux types de virus (16 ou 18) inclus dans le vaccin. La même étude, menée après l’introduction du programme de vaccination, montre que seulement une jeune femme sur 15 est infectée. Pour les auteurs, cela confirme l’intérêt du vaccin contre le HPV, d’autant que la prévalence de l’infection est la plus élevée dans la tranche d’âge des 16-18 ans.
Un vaccin soutenu par les spécialistes
Ce travail vient soutenir un vaccin, actuellement dans la tourmente. Suite à une pétition de médecins lancée en mars dernier, qui réclamait une mission parlementaire sur l’opportunité de cette vaccination, six sociétés savantes ont à leur tour lancé une contre-pétition. Elles rappellent que les études internationales concernant les deux vaccins actuellement disponibles ont confirmé leur excellente efficacité et n’ont pas montré d’augmentation des maladies auto-immunes et des maladies neurodégénératives dans les populations vaccinées. De son côté, l’Agence de sécurité du médicament (ANSM) rappelle que le suivi est renforcé vis à vis de ce produit, et que le rapport bénéfice/risque reste favorable.
Au total, 5,5 millions de doses de vaccins anti-HPV ont été distribuées en France.