Qu'ils soient grands ou petits, les Français redoutent visiblement les rendez-vous chez le dentiste. Une étude sur plus de 6 000 personnes (1) publiée ce lundi révèle en effet que 82 % des Français ne vont pas chez le dentiste plus d'une fois par an.
En détails, ils sont 37 % à rendre visite à leur dentiste moins d'une fois par an et 45 % une seule fois dans l'année. Pourtant, les Français ont semble-t-il bien besoin de soigner davantage leur santé buccale. Car les maux de bouche s'avèrent être des pathologies fréquentes. Par exemple, 91 % des dentistes et des orthodontistes interrogés sont confrontés aux saignements des gencives (gingivites) de leurs patients au moins une fois par semaine. Mais sur le fauteuil, seuls 49 % des patients disent être concernés par cette inflammation de la gencive qui reste le mal de bouche le plus fréquent, avant les aphtes (81 %), la bouche sèche (80 %), la mauvaise haleine (77 %) et enfin les blessures de la muqueuse buccale (69 %).
Les maux de bouche touchent plus les femmes que les hommes
Et visiblement, les femmes ne sont pas épargnées face à ces pathologies buccales. Les Françaises seraient même plus nombreuses à être concernées que les hommes (53 % contre 47 %). Enfin, toutes les générations y sont confrontés, des plus jeunes (21 % pour les 18-29 ans) aux plus âgés (23 % pour les 60-75 ans).
Les dentistes, champions des dépassements d’honoraires illégaux
Néanmoins, les soins dentaires sont aussi les premiers soins auxquels les Français déclarent renoncer en raison de leur coût. Et une étude de l’Observatoire citoyen des restes à charge, créé par le collectif interassociatif sur la santé (CISS), le magazine 60 millions de consommateurs et la société Santéclair, révèlait récemment « des dérives inacceptables » dans les pratiques des dentistes.
35 millions d’euros de dépassements d’honoraires ont été réclamés aux Français par leur dentiste en 2012 concernant des soins de caries, des détartrages, des dévitalisations ou encore des extractions. Or, ce sont des soins courants dont les tarifs sont encadrés par la Sécurité Sociale et qui ne devraient faire l’objet de dépassements d’honoraires qu’en cas de soins en urgence ou autre situation exceptionnelle.
(1) Une vaste étude portant sur les affections buccales a été réalisée par Arcane Research pour Les Laboratoires Expanscience. 6 090 français, ont été interrogés selon la méthode des quotas, par Internet, entre le 23 et le 30 janvier 2014. Cette base de sondage était parfaitement représentative de la population française de 18 à 75 ans en termes de sexe, d’âge, de catégorie socio-professionnelle, de localisation (régions UDA, degré d’urbanisation) et de composition du foyer.