Manger les aliments en les prenant avec ses mains et en mordant dedans pourrait rendre les enfants plus turbulents. C'est ce que dévoile une nouvelle étude de l'Université Cornell (Etats-Unis) publiée ce mardi dans le journal Eating Behaviors. Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont mené une expérience de deux jours sur 12 enfants de primaire (6-10 ans) lors d'un camp d'été. Le premier jour, la moitié des enfants étaient assis à une table de pique-nique et ont reçu une cuisse de poulet qu'ils devaient mordre avec leurs dents de devant en mangeant avec les mains. L'autre moitié s'est vue servir des petits morceaux de poulet coupés soigneusement avec des couverts. Le deuxième jour, les conditions de repas ont été inversées.
Plus comportements agressifs chez les enfants mangeant avec les mains
Deuxième aspect de cette recherche, chaque jour, deux animateurs du camp ont demandé aux enfants de rester à l'intérieur d'un cercle d'un rayon de moins de 3 mètres. Les deux sessions de repas ont été filmées et évaluées par des codes permettant d'indiquer le niveau d'agressivité de ces jeunes. Les chercheurs regardaient en fait s'ils présentaient des comportements atypiques, tels que le sauts ou des sorties de table subites lors des tables.
Résultat, lorsque les enfants ont mangé du poulet directement sur l'os, ils ils étaient deux fois plus susceptibles de désobéir aux adultes ou de quitter la table sans autorisation que ceux servis avec des morceaux de poulet coupés. Enfin, ces derniers étaient plus susceptibles de sauter lors des repas et de se tenir debout sur les tables de pique-nique.
L’agressivité est innée chez tous les enfants
En conclusion, les chercheurs indiquent aux parents qui ont des difficultés avec leurs bambins la marche à suivre : « si vous voulez passer un repas agréable, calme et détendu avec vos enfants encore faut-il leur couper la nourriture. »
Toutefois, pour mieux comprendre ces phénomènes d'agressivité chez l'enfant, des scientifiques de l'Université de Montréal (Canada) ont démontré récemment que l’agressivité physique chez les tout-petits répondait davantage à des facteurs génétiques qu’à l’influence de l’environnement. En revanche, sa persistance obéit à d'autres critères.