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Journée mondiale

Paludisme : 100 millions de femmes enceintes en danger

Par Laetitia Méchaly

Trouver un vaccin permettant aux femmes enceintes d'être protégées du paludisme, c'est l'un des objectifs de l'OMS et sur lequel travaille des équipes  de recherche françaises.        

AP/SIPA
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Chaque année, plus de 3 milliards d'individus sont menacés par le paludisme dans le monde, provoquant la mort de 80 000 à 200 000 enfants, rappelle ce 25 avril  l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à l'occasion de la  Journée mondiale de lutte contre le paludisme. L'accent est mis sur sur l’aide à apporter aux pays pour éradiquer cette maladie, en particulier pour les femmes enceintes. 100 millions sont concernées chaque année.

Une population plus à risques

Le paludisme de la femme enceinte, aussi appelé paludisme gestationnel, représente un problème de santé publique majeur, comportant des risques pour la mère, le fœtus et le nouveau-né. Les risques sont notamment un faible poids à la naissance de nouveau-né, facteur important de la mortalité infantile.

Les seules stratégies de prévention disponibles pour la mère et le fœtus sont à ce jour le traitement préventif intermittent (TPI) et l’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticide. Ces méthodes étant compromises par le développement d'une résistance des moustiques aux insecticides et d'une résistance du parasite aux TPI, un projet de recherche, le projet PRIMALVAC, a pour défi de développer un vaccin qui serait administré aux jeunes filles avant leur première grossesse.

 

Un projet de recherche pour un vaccin

Lancé en 2011 et coordonné par Benoît Gamain, directeur de recherche au sein de l’Unité Inserm 1134 (1), ce projet a pour objectif de trouver un vaccin permettant aux futures femmes enceintes d’être protégées contre le paludisme gestationnel. L’essai clinique est en cours de préparation et devrait démarrer en 2015. 

 

Les recommandations de l'OMS

Les premiers symptômes du paludisme sont de la fièvre, souvent accompagnée de frissons et ils n'apparaissant qu'une à quatre semaines après la piqûre. En raison de l'absence d'un vaccin, l'OMS recommande plusieurs mesures pour éviter le risque de piqûres, telles que la mise en place de moustiquaires, d'écrans aux fenêtres et la pulvérisation d'insecticides dans les habitations. Les médicaments anti-paludiques sont quant à eux un moyen de prévention recommandés pour les voyageurs se rendant dans les zones à risques.

 

(1) Biologie intégrée du globule rouge