Pour dépister le cancer du col de l'utérus, la méthode la plus répandue est un test cytologique : le frottis. Les cellules prélevées sont observées au microscope afin de détecter des modifications éventuelles. Aujourd’hui, la Food and Drug Administration (FDA) a autorisé aux Etats-Unis la commercialisation d’un nouveau test, le Cobas, permettant de détecter précisément 14 types de papillomavirus (HPV), une des causes les plus fréquentes du cancer du col de l’utérus.
Un test plus efficace que le frottis
Le Cobas, créé par le laboratoire Roche, consiste à prélever de l’ADN pour voir si un des 14 types de HPV y est présent, et notamment le HPV 16 et le HPV 18, les types de HPV responsables de 70% des cancers du col de l’utérus.
Avant d’approuver ce nouveau test, la FDA a demandé une étude prouvant l’efficacité du test Cobas. 40 000 femmes de 25 ans et plus ayant eu soit un frottis soit le test HPV ont été inclues dans l’étude. Après les tests, les chercheurs ont constaté que le Cobas permettait une bien meilleure détection des HPV que le frottis. « Le bénéfice potentiel de ce test est que tout le monde avec des signes précancéreux ou avec un cancer du col de l’utérus aura un test positif » et ainsi « on ne manquera personne, » confiait à CNN le docteur Kevin Ault.
Selon la FDA, les femmes séropositives pour le HPV 16 ou 18 ans devraient passer directement à la colposcopie, qui n'est autre que l'étude de la morphologie du col utérin et du vagin au moyen d'une loupe binoculaire qui grossit de vingt à cinquante fois. Ce test permet aux professionnels de santé d'utiliser le test HPV seul ou en co- test avec la cytologie cervicale.
En France, la Haute Autorité de Santé recommande que les femmes fassent un frottis tous les deux ou trois ans à partir de 25 ans. Pour l’instant, il n’existe aucun autre type de dépistage que le frottis. Il est possible d’imaginer que ce nouveau mode de dépistage par l’ADN puisse être testé par les autorités sanitaires françaises dans le futur. Il faut le rappeler chaque année 1000 femmes meurt d’un cancer de l’utérus en France. Ceci est du à un trop grande faiblesse du nombre de frottis. En effet, en France, deux femmes sur cinq ne réalisent pas de frottis régulièrement.