Longtemps, les scientifiques ont pensé que la graisse brune n’était pas présente chez les adultes. Cette graisse se trouve en effet en grande quantité chez le nouveau-né, puis se transforme progressivement en graisse blanche. Les adipocytes bruns brûlent des calories alors que les adipocytes blancs, eux, les stockent. Ils pourraient donc être très utiles pour perdre du poids. Or, ces dernières années, surprise, des travaux ont montré que cette graisse brune se logeait à certains endroits comme le cou, le recoin entre la clavicule et l’épaule, le médiastin ou encore les aisselles. Pas facile cependant de la localiser. Mais une nouvelle étude montre qu’un examen par IRM pourrait être très utile.
L'IRM pour localiser la graisse brune
Jusqu’à présent, seul le Pet-scan avait révélé la présence de graisse brune. Problème, il ne montre que celle qui est active. Or notre organisme contient beaucoup de graisse dite inactive, que l’IRM peut détecter. La graisse brune est activée par l’adrénaline et les hormones thyroïdiennes, qui sont libérées lorsque le corps est exposé à des températures froides.
La graisse devient alors source de chaleur et régule la température corporelle, car elle contient de nombreuses mitochondries qui transforment l’énergie des sucres, en énergie que les cellules peuvent utiliser. Ce sont d’ailleurs les mitochondries qui leur donnent cet aspect marron. Les chercheurs ont calculé qu’un cube de graisse brune, de la taille d’un sucre, activée pendant un an, pourrait brûler 3 à 4 kg de graisse blanche. D’où l’intérêt que suscite cette graisse brune. Si les scientifiques parvenaient à augmenter sa production et à l’activer, cela ouvrirait des perspectives dans le traitement de l’obésité et du diabète.