Depuis le début de l’épidémie en juin 2012, la propagation du coronavirus MERS se limitait aux pays limitrophes de l’Arabie Saoudite, pays source de ce coronavirus. Mais l’épidémie s’est accélérée et plusieurs européens ont été touchés. Aujourd’hui, c’est la première fois que le virus traverse l’Atlantique.
Retour d’Arabie Saoudite
Pour l’instant, peu d’informations ont filtré sur le premier patient américain infecté par le coronavirus MERS.
Le Dr Anne Schuchat, directrice des Centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies (CDC), a indiqué que le patient infecté est actuellement hospitalisé et mis en quarantaine dans un hôpital de l’Indiana. Cette personne, membre du monde médical, rentrait d’Arabie Saoudite lorsqu’il a ressenti de la fièvre, de la toux et de l’essoufflement, les premiers symptômes de l’infection.
Comment a-t-il été infecté par le coronavirus MERS ? La question reste sans réponse. Le patient a confié ne pas avoir été en contact avec un dromadaire, la principale source d’infection identifié à ce jour. Il est fort probable que le patient ait été infecté par un habitant du pays. L’OMS avait confirmé en mai 2013 que la transmission interhumaine était possible.
Depuis la découverte de ce premier cas, la directrice du CDC s'est montré rassurante. Elle affirme que « l’état de cette personne est stable » et elle a souligné que ce cas « présentait un faible risque pour le reste de la population ».
À présent, les services fédéraux américains tentent de retrouver toutes les personnes ayant pu être en contact avec le patient entre l’Arabie Saoudite, Londres et Chicago.
Une accélération de l’épidémie
Le premier cas ayant été découvert en juin 2012, la propagation du coronavirus MERS a depuis été relativement faible. Mais depuis le début de l’année 2014, le nombre de victimes du virus a subitement augmenté. Pour le seul mois d’avril, le bilan humain s’élève à 39 morts.
Depuis le début de l’épidémie, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a constaté 293 cas de coronavirus MERS dont 93 décès, pour la plupart en Arabie Saoudite. Des cas ont été identifiées dans 10 autres pays : les Emirats arabes unis, le Qatar, la Jordanie, la Grèce, l’Egypte, le Royaume-Uni, la Tunisie, l’Italie, le Koweit et la France. Il y a près d’un an, le coronavirus faisait une victime française au CHRU de Lille. Il s’agissait d’un homme de 65 ans qui revenait de Dubaï.
Un dangereux « cousin » du SRAS
Si le coronavirus MERS montre des similitudes avec le Sras (syndrome respiratoire aigu sévère), il s'en distingue tout de même sur un point essentiel : il est moins contagieux que ce virus qui avait fait près de 800 morts à travers le monde en 2003. En revanche, ce nouveau virus est potentiellement beaucoup plus mortel que son « cousin » avec un taux de mortalité de 65% contre 8% pour le SRAS.
Le coronavirus présente beaucoup des mêmes symptômes que son cousin. Un patient qui en est la victime souffre d’une infection pulmonaire, de fièvre, de toux et de grosses difficultés respiratoires. La seule différence est que le MERS entraîne aussi une insuffisance rénale aigu.
Pour l’instant, il n’existe aucun traitement préventif pour prévenir la propagation du coronavirus MERS.