La rougeole recule toujours en France. Dans son dernier point sur le virus, l’Institut de Veille Sanitaire (InVS) souligne une forte chute du nombre de cas depuis 2012. Mais la tendance est à la stabilité en ce début d’année 2014, ce qui rappelle l’importance de vacciner dès le plus jeune âge.
En janvier et février dernier, un peu moins de 100 cas de rougeole ont été signalés à l’InVS. C’est une légère hausse par rapport à la fin d’année 2013, même si le recul de la maladie se poursuit. Pour preuve : le nombre de passages aux urgences pour rougeole reste stable. Pas question pour autant de relâcher les efforts : « Le nombre de cas a fortement diminué en 2012 et 2013, […] toutefois, la circulation du virus reste active », avertit l’InVS dans ce point.
Pic épidémique en Ille-et-Vilaine
Le Sud de la France reste particulièrement touché par la rougeole. Mais la dernière carte établie par l’InVS présage une répartition plus homogène du nombre de cas, ce qui traduit le succès des campagnes ciblées sur ce « mauvais élève » traditionnel. A l’inverse, l’Ille-et-Vilaine se fait remarquer avec l’apparition d’un foyer virulent entre mars 2013 et avril 2014. La rougeole a touché 10 à 14 personnes pour 100 000 habitants.
Dans la lutte contre la rougeole, poursuivre la vaccination n’est pas une option. « La vérification du statut vaccinal et sa mise à jour avec 2 doses de vaccin pour toute personne âgée d’au moins 12 mois et née après 1980 restent impératives », souligne l’InVS dans son bilan. Et pour cause : les principales victimes de la rougeole sont âgées d’un à quatre ans. Mais la couverture vaccinale laisse à désirer. En 2011, 90% des enfants de 2 ans avaient reçu une dose du vaccin, mais seuls 67% avaient reçu les deux. Les jeunes adultes (25-29 ans) sont aussi particulièrement à risque, ce qui pose problème car aucun rattrapage n’est proposé par le calendrier vaccinal après 17 ans.