Petit garçon, brûlé à la tête et au cou : voilà le portrait type du patient hospitalisé pour brûlure en 2011. L’Institut de Veille Sanitaire (InVS) livre ce 6 mai une étude édifiante sur les admissions à l’hôpital pour brûlure en France et leur évolution. En moyenne, 9 000 personnes se rendent aux urgences après s’être brûlées.
Un pic de mortalité chez les seniors
Dans un cas sur trois, le brûlé hospitalisé est un enfant âgé de 0 à 4 ans. C’est la population de loin la plus touchée. Alors que la moyenne est de 13 hospitalisations pour 10 000 habitants, elle grimpe à 30 événements dans cette tranche d’âge. Un pic qui s’explique par les débuts de la marche et les premiers accidents d’enfants qui n’ont pas conscience des risques.
La deuxième tranche d’âge qui se brûle le plus est aussi la plus fragile : les plus de 50 ans représentent un quart des hospitalisations… et la moitié des décès par brûlure concernent des patients de plus de 65 ans. D’ailleurs, l’âge moyen des grands brûlés évolue : entre 2008 et 2011, il est passé de 61 ans à 64 ans, et la prévalence des brûlures a progressé chez les plus de 85 ans.
Des séjours plus courts chez les enfants
Les plus jeunes se brûlent davantage, mais ils restent aussi moins longtemps à l’hôpital. Ils restent en moyenne 4 jours à l’hôpital, contre une moyenne générale d’une semaine… mais ils retournent aussi plus souvent aux urgences pour un même accident. Les moins de 15 ans représentent les trois quarts de la population réhospitalisée. Les plus de 65 ans, eux, effectuent des séjours deux fois plus longs après une brûlure grave mais y retournent rarement.
Même en étudiant les pics de brûlures dans l’année ces deux tranches d’âge se distinguent. La population générale se blesse davantage quand les beaux jours reviennent, à la faveur des bains de soleil et des barbecues. Les enfants et les seniors se blessent davantage entre novembre et mars. En tête des parties du corps brûlées : tête et cou, poignet et main, tronc.