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QUESTION D'ACTU

Le roi de la greffe, Laurent Lantieri, sanctionné





Interdit d'exercer toute activité libérale pendant six mois ! Cette sanction d'une rare gravité concerne le Pr Laurent Lantieri, que l'on surnomme le "roi de la greffe". C'est l'information révélée par le Figaro. Pour la deuxième fois, le chef du service de chirurgie reconstructrice et esthétique de l'hôpital européen Georges-Pompidou à Paris est donc sanctionné par l'agence régionale de santé d'Ile-de-France.


L'histoire commence en février 2013 : l'ARS suspend le célèbre chirurgien de toute activité libérale pour une durée de 4 mois. Laurent Lantieri n'avait pas payé la redevance qu'il devait à son hôpital dans le cadre de cette activité libérale. En effet, la loi prévoit que l’activité libérale est soumise à l’autorisation de l’Agence régionale de santé et que l'hôpital perçoit une redevance sur cette activité calculée en pourcentage des tarifs fixés par les caisses d’assurance maladie. Ainsi, l’établissement public peut percevoir 25 % des tarifs pour une consultation privée, 40 % sur des actes de chirurgie, d’obstétrique ou d’anesthésie, et 60 % sur des actes d’imagerie ou de chimiothérapie. 

Une obligation dont l Pr Lantieri s'était dispensée. En réalité, précise Anne Jouan, la journaliste du Figaro, "un conflit opposait le médecin à sa direction de l'époque. Laurent Lantiéri réclamait 30.000 euros pour des gardes à sa hiérarchie et avait choisi, par mesure de rétorsion, de ne pas s'acquitter des 71.000 euros de redevance pour l'année écoulée." Le médecin a finalement payé sa dette mais il n'avait déprogrammé les interventions chirurgicales privées pendant sa période de suspension. C'est la raison pour laquelle la sanction tombe à nouveau. L'avocat du Pr Lantieri a fait savoir au Figaro qu'il contestait cette suspension d'activité.


Si certains évoquent un acharnement sur le chirurgien, ce qui est sûr c'est le contrôle de l'activité libérale des médecins n'est pas encore optimal. Au mois de mars, Martin Hirsch, fraîchement nommé à la tête de l'APHP, a déclaré qu'il voulait remettre l'activité libérale dans "le lit de son fleuve" et ne pas la laisser déborder. Or, les rapports d'activité de la commission de l'activité libérale de l'APHP pointent régulièrement des dérives : obligation d'affichage des tarifs peu respectée, absence de tableaux de service permettant de contrôler la proportion d'activité libérale qui ne doit pas excéder 20%... Martin Hirsh veut remettre le 1er groupe hospitalier de France en ordre. « Je ne laisserai pas l'Assistance publique être le premier gros centre hospitalier européen avec en son sein des cliniques privées », a-t-il déclaré.

 

 

 

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