Après le magazine 60 millions de consommateurs, c’est au tour de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des Fraudes (DGCCRF) de tirer la sonnette d’alarme : certains siphons à chantilly défectueux peuvent être très dangereux pour les consommateurs. Ils sont à l'origine de six blessés depuis février dernier.
« Ces accidents se manifestent par des explosions d’appareils qui peuvent survenir soit à la première utilisation, soit après plusieurs années de service », explique dans un communiqué la DGCCRF. L’explosion propulse « des éclats à grande vitesse pouvant occasionner des blessures graves notamment aux mains ou au visage ». Ainsi, en mars, une femme a écopé de 10 points de suture, d’une luxation au pouce et d’un nerf abîmé après un accident de siphons. En janvier, un homme se blessait à la main ; il souffre aujourd'hui à cause d’un siphon défectueux.
Si dans la « grande majorité des cas, ces appareils défectueux sont constitués d’une tête en matière plastique et d’un corps en aluminium”, la DGCCRF précise que « d’autres accidents, moins nombreux, concernent des appareils entièrement en métal, dont le fond, mal soudé, peut se détacher lors de la mise sous pression.»
Selon la DGCCRF, « plusieurs dizaines de milliers » de siphons sont potentiellement concernés par ce problème de sécurité. Sur son site, l’administration, qui dépend du ministère de l’Economie dresse la liste des 16 marques qui peuvent présenter un danger : Urban Living, SIF, Orfèvrerie de la Tour, My Style, Editions Marabout, I2C, ‘Saveur & dégustation’ / ‘Tutti cuisine’ / ‘Tay’s Kitchen, Idée Cuisine’, Equinox, ARD’TIME (F2J), Alinéa, CELD, Secret de Gourmet (JJA), Louis TELLIER, Sté BRUNEAU (articles de papèterie), Essentiel B.
La DGCCRF recommande de rapporter les siphons qui ont été identifiés comme défectueux. Quant aux consommateurs qui s’interrogent, cette direction de la consommation recommande de ne pas utiliser ces appareils tant qu’ils n’ont pas obtenu de précisions de la part du vendeur.