ACCUEIL > QUESTION D'ACTU > La peur de l'invisible

Nanomédecine

La peur de l'invisible

Par Alice Bomboy

Si efficaces pour notre santé, les nanopuces pourrront-elles nous espionner, nous contaminer ou nous polluer. Le cadre juridique existe, rassurent les scientifiques.

MOTS-CLÉS :

Les nanotechnologies possèdent une caractéristique de taille et qui fait peur : elles sont... petites, trop. La crainte est que leurs applications débouchent sur des objets capables de nous espionner, ou qu'elles soient utilisés à des fins militaires. On craint aussi de les voir s'accumuler dans les voies respiratoires, comme les fibres d'amiante ou de polluer l'environnement. 

Mais que dit la science ? Les études nanotoxicologiques avancent, mais peinent encore à donner une réponse claire quant à la toxicité sur l'homme et à l'écotoxicité. Difficile en effet d'extrapoler à l'homme des résultats obtenus sur le modèle animal ou à l'échelle de cellules, in vitro ! Les chercheurs se veulent pourtant rassurants. « Il n'y a pas de vide juridique aujourd'hui concernant les applications des nanotechnologies à des fins médicales. Le cadre juridique relatif aux recherches biomédicales et aux autorisations de mise sur le marché des produits de santé a vocation à s’appliquer », explique Jacques Grassi, directeur de l’Institut  Technologies pour la Santé. Pour les spécialistes, les applications industrielles soulèvent en revanche plus de questions, vis-à-vis de la santé des travailleurs exposés, du devenir des particules libérées dans l'environnement ou une fois mises entre les mains des consommateurs.


Alice Bomboy 

Sciences et Santé, le magazine de l'Inserm