Pour les enfants, le petit déjeuner est le repas le plus important de la journée. Un jus de fruit ou un fruit frais, des tartines de beurre et de confiture, un verre de lait, c’est le petit déjeuner idéal que recommande le Programme National Nutrition Santé (PNNS). Il est éventuellement possible pour eux de manger un bol de céréales mais non fourrées et les moins sucrées. Car l’inconvénient des céréales pour enfants est leur taux de sucres ajoutés. Dans un rapport, une association pour la nutrition épingle les fabricants de céréales qu’ils accusent de trop sucrer leurs produits.
4,5 kilos de sucres consommés chaque année
L’Environnement Working Group, une association basée à Washington DC, a décidé d’analyser la composition de 181 marques de céréales commercialisées aux Etats-Unis. En moyenne, ces céréales pour enfants sont 40% plus sucrées que celles que les adultes consomment. Mais ce qui révolte le plus l’association, c’est de voir que malgré un premier rapport publié en 2011, qui épinglait déjà les céréales pour enfants, aucune marque n’a baissé les taux de sucres ajoutés dans leur produits. Pire, certains taux ont même augmenté. À la suite de la publication, des entreprises se vantent de vendre des produits trop sucrés. Par exemple pour Kris Charles, porte-parole de Kellogg’s : « Quand vous regardez ce qui constitue un bon petit déjeuner, des céréales et du lait écrémé sont un bon coup de pouce nutritionnelle, plus faible en graisse et en calorie que de nombreux autres petits déjeuners, et aussi de nombreux nutriments que les gens ne pourraient pas avoir autrement. »
Le constat de l’association est alarmiste : elle rapporte que la concentration de sucres est telle qu’une consommation à l’année serait très mauvaise pour la santé. Manger des céréales tous les jours, c’est consommer 4,5 kilos de sucres ajoutés par an ! L’association dévoile un autre chiffre choquant. En consommant un bol de céréales, un enfant ingère deux à trois fois trop de sucres ajoutés par rapport aux recommandations faites par l’Organisation mondiale de la santé.
Des recommandations pas assez claires
Les recommandations concernant la consommation de sucres ajoutés sont encore floues. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande de la limiter à 10% de l’apport total de calories. Une vaste consultation au niveau mondiale avait été lancée au mois de mars 2014 pour savoir si il ne serait pas mieux que ce taux soit abaissé à 5%.
La France n’avance ce chiffre que pour les personnes diabétiques ou obèses. L’Autorité européenne de sécurité alimentaire (EFSA), elle, souhaite limiter l’apport total en glucides entre 45 et 60%. Mais elle n’apporte pas de précisions concernant les sucres ajoutés.
L’objectif en France, via le Programme National Nutrition Santé (PNNS) est de réduire de 25% l’apport calorique en glucides d’ici 2015. Mais ces estimations françaises mélangent sucres naturels et sucres ajoutés.