Manger deux fois par jour au lieu de six aide à gérer son diabète. La méthode est efficace pour perdre du poids et retrouver une glycémie proche de la normale, selon une petite étude parue ce 15 mars dans Diabetologia. Une équipe de l’Institut de Médecine expérimentale et clinique à Prague (République Tchèque) est parvenue à ces conclusions après avoir comparé les deux régimes chez des patients diabétiques. Actuellement, les médecins recommandent en effet aux diabétiques de répartir leur prise alimentaire en six temps : 3 repas et 3 en-cas.
Deux groupes de 27 participants ont été inclus dans cette étude, tous traités pour un diabète de type 2. Le premier groupe a mangé deux repas quotidiens (entre 6 heures et 10 heures puis 12 heures et 16 heures), le second six, à raison de 1 700 kcal dans les deux cas. Après 12 semaines, les régimes alimentaires ont été inversés. « Les patients avaient vraiment peur d’avoir faim le soir venu, mais la sensation de faim était plus basse quand les patients mangeaient jusqu’à satiété », précise le Dr Hana Kahleova, qui a mené l’étude. « Mais lorsqu’ils mangeaient six fois par jour, les repas ne leur laissaient pas de sensation de satiété. C’était assez surprenant. »
1,4 kg perdus de plus
En réduisant le nombre de repas, la santé des volontaires s’améliore de manière plus marquée. Ils sont plus tolérants à l’insuline et au glucose. Les membres du premier groupe ont perdu 1,4 kg et 4 cm de tour de taille de plus. Leur glycémie et leur taux de graisse hépatique ont chuté de manière comparable dans les deux groupes. En revanche, si la glycémie à jeun a reculé à deux repas par jour, elle a progressé à six repas.
Selon les auteurs, une telle étude suggère le bénéfice de se limiter à deux repas consistants par jour plutôt que de manger trois repas et trois en-cas. Changer ses habitudes alimentaires est essentiel en cas de diabète de type 2, en complément d’un traitement médicamenteux. Actuellement, les médecins privilégient six repas par jour pour stabiliser la glycémie des patients. Mais « les nouvelles stratégies thérapeutiques devraient tenir compte, non seulement de l’apport en énergie et des macronutriments, mais aussi de la fréquence et de l’heure des repas », estiment-ils. Toutefois, des études plus larges et sur le long terme seront nécessaires avant de modifier les recommandations actuelles.