Ejaculation précoce : deux mots difficiles à évoquer dans un couple.
Une équipe internationale de chercheurs vient de re-définir les contours de ce trouble, qui touche de nombreux hommes. Ces experts ont fixé à 3 minutes la durée minimale à partir de laquelle le trouble peut être qualifié d'éjaculation précoce. Ces chercheurs ont aussi donné les conditions nécessaires à cette qualification. Selon Chris Mc Mahon, un des auteurs de l'étude publiée sur le Journal of Sexual Medicine, trop de définitions ont créé une confusion entre les médecins et ont induit en erreur de nombreux hommes, qui croyaient de façon erronée souffrir de problèmes d'éjaculation précoce alors que ce n'était pas le cas.
Les 3 critères pour définir le trouble
Selon eux, trois conditions indispensables doivent être remplies pour qu'on puisse parler d'éjaculation précoce. On peut en parler lorsqu'un homme met moins de 3 minutes à éjaculer, et qu'en plus de la brève durée, l'homme en question n'arrive pas à contrôler ou à retarder son éjaculation durant le rapport sexuel. Enfin, ces problèmes de performance sexuelle doivent avoir une influence négative et générer une frustration qui le pousse à éviter tout rapport sexuel.
Dans certains cas, les hommes pensent être touchés par ce problème alors qu'ils ne souffrent en réalité que de façon irrégulière de problèmes d'éjaculation. On parle alors d'« éjaculation précoce subjective ». Chris Mc Mahon rappelle également que trop d'hommes souffrent d'un manque éducation sexuelle.
2 à 3% d'hommes touchés
De nombreuses études précédentes parlaient de 20 à 25% d'hommes souffrant de problèmes d'éjaculation précoce, alors que selon cette étude, ils ne seraient que 2 à 3% à en souffrir, éjaculant le plus souvent en moins d'une minute.
Il existe des techniques pour permettre aux hommes de limiter leurs problèmes d'éjaculation précoce. La sexothérapie, ainsi que la relaxation et l'hypnose peuvent seules, ou en compléments de médicaments aider l'homme à rallonger la durée de son éjaculation.