La romance érotique britannique "Cinquante nuances de Grey" a une face sombre. Connue pour faire monter le désir sexuel chez ses lecteurs, on lui doit également une hausse du nombre de maladies sexuellement transmissibles en Grande-Bretagne. Ecrite par la Britannique E. L. James, cette histoire retrace en fait la relation entre une jeune diplômée en littérature, Anastasia Steele, et un homme d'affaires, Christian Grey. Et les seniors qui la lisent auraient plus tendance à avoir des comportements sexuels à risque. La faute sans doute aux scènes érotiques mettant en lumière des éléments de pratiques sexuelles impliquant la servitude, la discipline, et différentes déclinaisons du sadisme et du masochisme.
+ 7 % de MST chez les plus de 65 ans depuis sa parution
Dans le quotidien britannique Daily Mail, le Dr Charlotte Jones, présidente du comité des généralistes de l'Association des médecins britanniques (BMA), a estimé que la trilogie de romans ainsi que la prochaine adaptation au cinéma de cette saga libertine pourraient être à l’origine de comportements sexuels « plus aventureux et moins protégés » parmi les plus de 50 ans.
Le Dr Jones dit aussi avoir constaté, chez ses patients de plus de 50 ans, une hausse importante des cas de blennorragie et de syphilis ainsi qu’une propagation rapide de maladies vénériennes sous surveillance telles que la mycose vaginale et la chlamydia.
Plus donner plus de force à ces affirmations, elle indique que cette hausse a même été reconnue par le service de santé publique national (NHL), qui parle de l'effet "Cinquante nuances de Grey".
En chiffres, le département de santé publique britannique rapporte une hausse de 7 % des MST chez les plus de 65 ans et de 3 % chez les personnes de 45 à 65 ans entre 2012 et 2011, relève The Independent. Pour info, le site rappelle aussi que le roman érotique est déjà jugé responsable d'une augmentation des appels téléphoniques à destination des pompiers par des couples ne parvenant pas à se dégager de leurs menottes !
Les plus de 50 ans utilisent moins le préservatif
Pour expliquer ces cas de contamination qui se multiplient, cette médecin confie : « Les personnes de plus de 50 ans n’ont pas la même habitude des préservatifs que les jeunes. » Un constat identique en France. Selon une étude française, les plus de 65 ans utilisent moins fréquemment le préservatif que les autres classes d'âge.
Conclusion, la prévalence de certaines IST est plus élevée dans cette tranche d'âge. Les résultats des dépistages sérologiques effectués poiur ces travaux ont, il est vrai, montré une prévalence plus élevée de certaines infections transmissibles (Sida, hépatites) chez les seniors que chez les 20-30 ans.